Lettre ouverte GJ unité contre la réforme des rythmes scolaires

Cette mise en place des nouveaux rythmes scolaires se fait dans la précipitation, d'autant plus que nous ne sommes pas sortis des élections municipales.
De plus la question du mercredi travaillé engendre cinq journées de suite sans repos pour les élèves, supprime leurs activités extra-scolaires qui avaient lieu le mercredi. Celles-là étaient de qualité. Seront-elles remplaçables? Nos élèves sont des rats de laboratoire. RV dans dix ans pour faire le point, tant sur leurs acquis scolaires que sur le volet culturel dont ils auront pu bénéficier lors des APE.
Quant aux profs, n'oublions pas que le mercredi était aussi une journée pour les préparations de classe, journée où ils étaient moins fatigués car pas de cours .
Bon, pour moi, c'est clair cette réforme n'apportera rien à personne, mais elle va coûter beaucoup d'argent sans créer d'emplois nouveaux. A qui seront confiés les élèves après les heures de classe? A des animateurs employés 45 minutes trois fois par semaine, à des bénévoles, ou à ceux qu'on aura bien pu dénicher à la va-vite dans l'urgence?

Dans le village où j'enseigne, parents d'élèves et enseignants sont tous ou presque contre cette réforme.

Bien sûr, les enseignants n'ont pas le droit de s'exprimer en dehors des manifestations ou du droit de grève, mais si on l'avait, on porterait tous des gilets jaunes pour faire cours, et ceci pas dans notre propre intérêt, mais pour celui de nos élèves.

Et puis, il faut le savoir, la question du samedi travaillé a parfois été traitée d'emblée, un an avant la mise en place des nouveaux rythmes, car on a dit aux équipes pédagogiques qu'il ne servirait à rien de demander une dérogation pour le samedi matin travaillé car elle ne leur serait de toutes les façons pas accordée par le DASEN. A quoi sert un décret si on ne peut même pas envisager de demander une dérogation prévue par ce dernier ? !...