Appel unitaire

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Pierre Hélias
Visiteur

#1 Qu'on ne s'y trompe pas: c'est toute la profession qui est concernée

2011-04-29 11:14

Le ministère, s'appuyant sur une signature de la CFDT, vient donc de donner force de loi à un protocole minoritaire opposable aux journalistes. Le statut du journaliste et de la presse sont effectivement en danger car désormais chaque journaliste, dès qu'il est baptisé "pigiste", pourra être sorti du champ de protection de la convention collective et du code du travail (loi Cressard).

Il s'agit d'une précarisation accrue des pigistes.

Mais qu'on ne s'y trompe pas: c'est toute la profession qui est concernée car cet arrêté Ministère-CFDT invite aussi les patrons de presse à ne plus recruter que des "pigistes" (fussent-ils réguliers) pour ne plus avoir à respecter la convention collective et payer. L'objectif: moins de masse salariale, plus de flexibilité, des journalistes à la merci du propriétaire du média. Certains nous ont fait, ces derniers temps, des gorges chaudes sur la déontologie du journaliste. Mais peut-il y avoir une presse libre avec des journalistes sans protection, sans salaire décent, garantis, réguliers ? Notons que ceux qui ont signé le protocole de précarisation de la profession sont aussi de farouches partisans du nouvel Ordre déontologique du journalisme, autre fer de lance contre la convention collective!

Il s'agit donc effectivement d'aller exiger l'abrogation de l'arrêté là où il a été signé, c'est à dire au Ministère du travail.

A un an des élections présidentielles et législatives nul doute que les uns et les autres prêteront l'oreille à notre combat.

A un an des élections à la Commission de la carte des journalistes, nul doute que tous les syndicats de la profession (du moins la majorité d'entre eux, c'est à dire les non signataires de ce protocole de la précarisation) auront à cœur de se mettre d'accord sur les modalités d'action pour obtenir l'abrogation de l'arrêté ministériel d'extension et l'annulation pure et simple du protocole.

En tout cas il faudra être nombreux.

Réponses

Andréa Hazan
Visiteur

#2 Re: Qu'on ne s'y trompe pas: c'est toute la profession qui est concernée

2011-04-29 22:18:48

#1: Pierre Hélias - Qu'on ne s'y trompe pas: c'est toute la profession qui est concernée

Autre cas de figure, de plus en plus courant, dans les groupes de presse, les salariés journalistes dits pigistes, sont peu ) peu virés du jour au lendemain, sans respect de leurs droits (indemnités, etc.). D'où des procédures prud'hommales de plus en plsu nombreuses

C'est le cas au Groupe Express Roularta où comme partout, les patrons veulent, à n'importe quel prix réduire la masse salariale au profit des actionnaires, 6 millions d'euros pour les actionnaires c/GER, des miettes pour les salariés.

A la place? Des stagiaires (420 euros par mois) s'ils sont engagés (essorés) pour trois mois. Donc d'abord les salariés journalistes pigistes, puis ce sera les salariés journalistes (CDI) partout où ce sera possible...

A quand des stagiaires à la place des DRH comme je l'ai dit à la mienne? L'essai serait étonnant...