On lui avait promis le "feu nucléaire", il a résisté à la bombe A. On murmurait qu'il ne se relèverait pas à New York, pourtant, depuis vendredi dernier, le Phénix reprend du poil de la bête. Mais, comme ils veulent absolument sa peau, ils ont dégainé la bombe N.

Alors que l'abracadabrantesque château de cartes bâti grossièrement par Nafissatou Diallo menace ruine, voici Tristane Banon - Jeanne d'Arc - la mystique, vertueuse, ô courageuse, qui se met au service d'une France autoritaire, intolérante et liberticide, minée par des conflits ethniques et claniques.


"Ca me rend malade, dit-elle, de le voir dîner avec des amis dans un restaurant" (sic).

Pourquoi avoir attendu si longtemps et pourquoi ce dépôt de plainte qui prend aujourd'hui l'allure d'un tir groupé ?


En tout état de cause, s'il n'y a pas conspiration, la plainte de Tristane Banon constitue la plus belle illustration d'un acharnement caractérisé.

C'est la preuve véridique qu'on a juré d'en finir avec un homme dont la tête à été mise à prix non pas parce qu'il n'a aucune compétence pour briguer la magistrature suprême, mais parce que sa vie privée irrite toute la clique.

Hypocrite, retire d'abord de ton œil la poutre, et alors tu auras le regard clair pour retirer la paille de l'œil d'autrui.

Que ceux qui sont parfaits ici-bas lèvent le doigt ! Il y a quelques années, quelle personne aurait pu croire q'un homme multi-divorcé pouvait entrer à l'Elysée ?

Les avocats de DSK vont déposer une plainte contre Tristane Banon. La bataille sera féroce et il faut espérer que Maître David Koubi, l'avocat de la journaliste - que l'on dit d'ailleurs fragile, seule et sans emploi - dispose d'un dossier solide.

Un nouveau coup foireux serait vraiment fâcheux, surtout si la décision de ne pas poursuivre DSK intervient après la présidentielle de 2012.

Parmi les promesses de la campagne 2007, seule la rupture a eu lieu. Rupture dans les moeurs politiques en effet. Car, si jadis on réfutait volontiers les idées dans la pure tradition française, aujourd'hui on combat directement les personnes à l'aide d'intrigues, de pièges et de coups bas.

Il n'y a plus de débat démocratique avec des règles déontologiques, ni de programme politique. Il suffit de berner la plèbe à l'aide de tours du prestidigitateur, savonner la planche à ses adversaires ou glisser sous leurs pieds quelques peaux de bananes. Et hop, on rempile, car au pays des aveugles....

Mais, attention. Attention : BIEN MAL ACQUIS NE PROFITE JAMAIS !