#5327: -  

Chère Sylvia

 

Je vais vous répondre point par point.

Tristane est une présumée victime parmi les autres.

Elle a appelé les féministes près d'elle pour l'accompagner à ce rassemblement, nous, paroles de femmes, les insoumises, les Mariannes, femmes solidaires...ont décidé de ne pas la laissé tomber.

C'était la première fois qu'une présumée victime appelait les organisations féministes.

Il était compliqué de ne pas y répondre.

La haine ????

Lisez mes déclarations ou mes discours, ce mot là ne fait pas parti de mon vocabulaire.

 

La parole d'une femme...Concernant cette phrase, pardon, chère madame, mais c'est la vérité.

Et à tous les niveaux, pas seulement concernant les victimes.

Sur nos pancartes, il était écrit : Libérer la parole des femmes, respectez la parole des femmes, liberté, égalité, dignité.

La rue est un espace public et je ne suis pas responsable des pancartes d'autres associations.

 

Une féministe américaine ?

Non je ne le suis pas mais il y a un juste milieu entre le puritanisme américain et le manque de morale qui règne dans notre pays.

 

La présomption d'innocence est la première phrase de mon discours. LE fait de ne pas vouloir faire pression sur la justice aussi.

Je faisais juste mon travail de féministe, accompagner et réconforter une présumée victime.

Je en suis pas là pour faire des enquêtes, juger, savoir si derrière, se cache le ps, le PC ou l'UMP.

 

Ce n'est pas mon problème, seules les présumées victimes comptent.

 

Quand aux hommes, au sein de pdf, la moitié du bureau sont des hommes....

 

Alors au lieu de brandir votre jugement que je respecte, respectez aussi la liberté d'expression qui m'anime.

Et laissez les féministes s'exprimer comme elles le souhaitent.

Mais svp pas d'amalgame, il n'y avait ni haine dans mon discours ue vous pouvez relire sur le net ni de pancartes insultantes paroles de femmes. Ne me mélangez pas de grâce au reste.

#5328: - Re:  

Réponse de la réponse :

Mme Olivia Cattan,

Tout d’abord, merci de votre réponse.

Je sais qu’il n’y a pas de haine dans votre discours. Et vous me rassurez quand vous dites que vous ne faisiez partie de ceux qui portaient leur haine de DSK sur leur pancarte. Cependant, vous pouvez toujours me dire de ne pas faire d’amalgame car il a pourtant été fait par tous les téléspectateurs qui ont visionné cette manifestation.  Je ne suis pas sûre que votre image en soit améliorée. C’était principalement le sens de mon message.

Je respecte votre choix de soutenir Tristane, présumée victime de DSK. Mais pourquoi le faire dans la rue ? Les tribunaux ne suffisent pas ? Cette action a nécessairement un impact sur l’opinion public. Vous avez le droit de penser ce que vous voulez de cette affaire, vous avez le droit également de vous exprimer mais votre démarche porte atteinte à l’accusé et influence forcément la justice. Dans ce sens, vous ne respectez pas la présomption d’innocence.

Le manque de morale qui règne dans notre pays ? De quelle morale parlez-vous ? La morale n’est pas universelle que je sache. Chacun a la sienne et c’est très bien ainsi.

Cependant j’avoue avoir été un peu vite rapide en vous identifiant aux féministes américaines. Mais là encore, vous gagneriez à préciser votre orientation. Les médias nous embrouillent.

Vous n’êtes pas en mesure d’enquêter sur l’affaire, effectivement. Moi non plus d’ailleurs. Mais cela ne nous empêche pas d’être prudent et de nous poser des questions. Peut-être serait-il sage de soutenir plus discrètement celui ou celle que l’on pense être la victime ?

Vous l’avez deviné, je penche plutôt du coté DSK. Je le crois quand il dit qu’il a toujours respecté les femmes. Il n’était pas de ceux qui ont fait craqué Edith Cresson en 1993. Je ne pense pas que ce soit un macho, encore moins un agresseur ou un violeur. Qu’il aime les femmes et qu’il les voit fréquemment, il le reconnaît lui-même. Qu’il soit victime de rumeurs, c’est plus que probable. Tout cela n’en fait pas un hors-la-loi. Il a chèrement payé sa « faute ». N’en rajoutons pas. C’est mon opinion, et contrairement à vous, je n’irai pas le crier dans la rue. Je trouve ça immoral et je ne suis pas la seule.

Respectueusement

Sylvia