demande de clarification du statut de membre sans fonction définie
À L’ATTENTION DES MEMBRES RÉGULIERS
DE L’ASSOCIATION AQTIS SECTION LOCALE 514 AIEST
Cette lettre a pour objectif d’informer les membres réguliers d’une décision prise par le comité exécutif.
Le comité exécutif, lors de sa réunion du 6 décembre 2020, a décidé d’établir une nouvelle catégorie de membres nommée : « membres sans fonction définie ». Malheureusement, il n’y a aucune description de cette nouvelle catégorie, ni dans les statuts et règlements de l’association fusionnée, ni dans notre entente collective AQTIS/AQPM. Pourtant cette nouvelle catégorie de membres est active et regroupe déjà plusieurs personnes.
Le membre sans fonction définie provient du 514. À sa création il était un assistant de production et si tous les membres réguliers travaillaient on pouvait faire appel à celui-ci , il pouvait donc commencer à cumuler ses crédits dans la fonction désirée. Mais ce qui est mis en pratique en ce moment sur les productions AQPM n’a pas ce fonctionnement. Le membre sans fonction définie peut travailler à n’importe quelle fonction, et même si il y a des membres réguliers qui ne travaillent pas.
voici ce qui est écrit dans la convention du 514 :
2.2.11 La compagnie s’engage à embaucher en premier lieu des membres IATSE 514 inscrit à la fonction, puis des membres en règle en attente de classification, des membres IATSE provenant d’autres locaux IATSE et finalement si besoin il y a des non membres qui devront être autorisé tel que stipulé à l’article 5.3.
Ce que nous n'avons pas à notre entente actuelle avec l'AQPM.
Depuis plusieurs mois, nous interrogeons le CE à ce sujet et plusieurs questions restent sans réponses claires.
- Pourquoi créer une nouvelle catégorie de membres alors que notre entente collective avec l’AQPM est encore en vigueur et que cette nouvelle catégorie n’y figure pas?
- Est-ce que notre association peut changer les termes de l’entente collective sans l’approbation de ses membres?
- En période de pénurie, pourquoi ne pas simplement alléger l’adhésion des permissionnaires?
- Si le membre sans fonction définie est l’équivalent du permissionnaire, pourquoi n’a-t-il pas les restrictions qui ont pour but de protéger les membres réguliers?
- Ne serait-il pas nécessaire de bien informer les futurs membres sans fonction définie sur la réalité de leur statut? D’indiquer sur le profil internet de celui-ci son titre « membre sans fonction définie », afin d’en informer les producteurs et qu’il n’y ait aucune ambiguïté?
- Est-ce que le permissionnaire est en voie de disparaître?
- Si le plan de l’Association est d’avoir éventuellement que des membres en son sein, pourquoi ne pas garder le permissionnaire jusqu’à la négociation avec l’AQPM et l’utiliser comme « monnaie d’échange »?
- Cette nouvelle catégorie de membres ne devrait-elle pas être inscrite et définie à nos Statuts et Règlements?
- Quel est le plan du CE?
Si vous considérez ne pas être suffisamment informé à propos de cette nouvelle catégorie de membres, nous vous invitons à signer cette lettre et à la partager avec vos collègues.
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Nous pensons que le comité exécutif ne peut appliquer cette décision à l’entente collective AQTIS/AQPM, pour les raisons suivantes :
- L’entente collective doit être respectée, et ce, jusqu’à son échéance en 2023. La nouvelle catégorie de membres sans fonction définie ne fait pas partie de l’entente collective AQTIS/AQPM. Cette nouvelle catégorie de membres ne correspond à aucun règlement prévu et ne peut s’appliquer sans modifier l’entente collective actuelle. Or, cette entente ne peut être modifiée qu’avec l’approbation des assemblées générales respectives des membres de l’AQTIS et des membres de l’AQPM;
- La Loi sur le statut de l’artiste mentionne très clairement (chapitre III, section 10.1) qu’une association ne peut être reconnue que si elle a adopté des règlements établissant des conditions d’admissibilité fondées sur des exigences de pratique professionnelle propres aux artistes. L’admission d’un nouveau membre pouvant travailler à une fonction sans l’obligation de répondre aux exigences de pratique professionnelle n’est pas conforme à l’esprit de cette loi.
À l’instar de la SECTION LOCALE 514, l’Association doit consigner clairement dans tout projet d’entente collective une procédure visant à prioriser l’embauche des membres réguliers, car ceux-ci maitrisent leurs pratiques professionnelles. Les non-membres, les membres sans fonction définie ou les permissionnaires seront reconnus légitimement comme membres réguliers, une fois leurs cheminements complétés et selon des conditions d’admissibilité justes, fondées sur les exigences de pratique propres à chaque département. Cette mesure aura pour effet tangible d’inciter les personnes à satisfaire aux exigences de pratique professionnelle pour être admises.
De plus, nous pensons sincèrement que la création d’un point d’entrée doit s’inscrire dans une stratégie d’admissibilité, de formation et de relève dont le raisonnement et les objectifs sont clairement articulés. L’expérience, le talent, l’apprentissage académique et la formation par mentorat devraient être la pierre angulaire de cette stratégie. Nous avons deux ans pour bâtir et bonifier cette nouvelle Association, pour élaborer un projet d’entente collective où il sera primordial d’inscrire que l’employeur doit prioriser l’embauche des membres admis selon les exigences de la pratique. Prenons ce temps précieux afin d’aboutir à un projet précurseur et inclusif.
Bernard Arseneau, chef éclairagiste
Marc Bonin, chef éclairagiste
Katrhyn Casault, chef maquilleuse
Yann Cleary, preneur de son
Julien Gabillaud, perchiste
Marlène Gélineau Payette, photographe de plateau
Marjorie Hamel, scripte
Alexandre Juneau, chef accessoiriste de plateau
Marc Lemieux, 2e assistant à la caméra
Isabelle de Montmollin, 2e assistante à la caméra
Claude Rainville, chef accessoiriste de plateau
Sébastien Raymond, photographe de plateau
Nathalie Richard, coiffeuse
Marlène Gélineau Payette Contacter l'auteur de la pétition