Asv en colère, nos postes sont menacés

Je suis véto, jeune installée en couple. Nous donnons tout à ce métier, et avons pu embaucher une auxiliaire qui nous aide le matin. Elle s'occupe de rendre le véto disponible à son coeur de métier, réfléchir à ce qui est le mieux pour son patient. Jamais nous ne raisonnons chez nous en terme de profit, car nous sommes avant tout médecin. Le projet de loi évoqué va nous empêcher de maintenir un poste puisque ce poste d'auxiliaire est directement rémunéré par les ventes de médicaments. En résumé, dans notre contexte, nous vétos ne perdrons théoriquement rien, mais travaillerons seuls au lieu d'être aidés, et devrons assurer l'accueil et le ménage, tâches chronophages et fatigantes, et tout cela dégradera forcément la qualité de nos soins. D'autant que ne pouvant nous payer un remplaçant et des vacances, nous travaillerons 365 jours par an pour assurer le suivi des soins de nos patients ! Travailler beaucoup plus (24 h par semaine) pour le même revenu, lequel est déjà loin d'égaler ce que les gens en pensent, qui ne serait pas en colère ? Et encore que pour d'autres structures, le problème risque d'avoir bien plus de conséquences. De toute façon, qui aura les moyens de payer ses frais vétos dans ce cadre-là ? et dans ce cas-là, ce sont les structures entières qui vont disparaître. Nous aurons gagné quoi ? Beaucoup plus de sans-emplois en tout cas, et un maillage sanitaire effilé qui ne garantira plus aussi bien qu'aujourd'hui contre les problèmes de santé animale et de santé publique. le découplage est un échec pour réduire la consommation d'antibiotiques et l'apparition des résistances, pourquoi ne pas ouvrir les yeux à notre gouvernement ? Après tout, il faut semble-t-il l'aider à réfléchir, alors n'hésitons pas !