soutien des professionnels, amis et parents de Moussaron


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2013-12-06 20:35

Bonjour,
J'écris pour soutenir l'IME de Moussaron dans les épreuves qu'elle traverse.
D'abord me situer.
J'ai 27 ans, une sœur polyhandicapée de 35 ans résidant à Moussaron depuis 22 ans et une mère qui y travaille depuis plus de 20 ans.
Autant dire que je connais extrêmement bien l'établissement, la direction, et une bonne partie du personnel et des enfants.
Petite je me baladais de service en service pour jouer avec les enfants avec une joie non dissimulée.
Adulte, je prends toujours plaisir à déambuler dans Moussaron, je vais discuter avec ma sœur, passe voir des enfants que je connais, dire bonjour aux nouveaux venus...
Car c'est ce qui questionne profondément quand on est parent avec une personne handicapée : comment garder et entretenir le lien ? Comment trouver l'endroit de l'échange et du partage ?
Pour ma part, ma mère et mon père ainsi que Moussaron (la direction et les employés) m'ont accompagnés pour chercher mes réponses, grâce à eux, l'échange entre ma sœur et moi était, est et sera naturel et évident.
Pendant tous ces moments vécus à Moussaron, je n'ai jamais vu ni entendu de maltraitance envers les enfants. Au contraire, j'ai toujours senti beaucoup de bienveillance et même d'amour de la part du personnel et de la direction. Mais il y a une chose dont je suis certaine parce que je l'ai vue tout au long de ces années : les enfants y sont heureux !
Ma sœur en est le témoin le plus pur. Malgré son incapacité à parler, à chacune de mes visites, et ce depuis 22 ans, elle me montre à quel point elle est heureuse ici, elle rayonne et je sais pertinemment qu'elle est épanouie car je la connais par cœur et nous nous comprenons. Ses yeux voient, et eux, ils ne mentent pas...
S'attaquer à Moussaron c'est aussi s'en prendre à ce refuge pour des familles souvent désorientées, mais surtout c'est mettre en péril le foyer et la famille de nombreux enfants.
C'est pour ces raisons que j'ai tenue par cette lettre à montrer mon soutien sans faille à Moussaron, à la famille Doazan, aux employés, aux familles, aux enfants.