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LA CALUNNIA È UN VENTICELLO...

Dans nos groupes sociaux, il y a des individus qu'un complexe d'infériorité plus ou moins consciemment assumé - ils ne peuvent supporter que quelqu'un "brille" - les pousse à mettre au pilori les êtres d'exception, c'est-à-dire "hors normes".
Marianne WILLIAMSON, A Return to Love: Reflections on the Principles of A Course in Miracles, Harper et Collins, 1992, from Chapter 7, Section 3. (traduction personnelle) le dit justement :
LA PLUS ENRACINEE DE NOS CRAINTES.
"[...] A jouer profil bas, tu ne sers pas le monde.
Aucune révélation dans l'absolu n'a apporté la preuve lumineusement évidente qu'un repli sur toi-même aura pour effet que d'autres personnes autour de toi ne se sentiront plus en état d'infériorité.
Nous sommes tous censés rayonner [...]
Quand nous sommes libérés de notre propre sentiment de peur, notre présence libère automatiquement autrui."

Or la Jalousie, fille de la Peur est protéiforme...
C'est que, dans le troupeau/clan social, il ne faut pas être "excellent" (étymologiquement : "dépasser de la tête"), il ne faut pas dépasser le niveau commun... sinon, soi-disant pour la protection du groupe, on vous transformera vite en bouc émissaire, en "scape goat" providentiel qui vous livre à l'arbitraire (quasi magique) de la calomnie qui vous écrasera... jusqu'à la mort !

Ce scénario se retrouve mot pour mot dans la description du harcèlement moral ("mobbing"), fort à la mode de nos jours, qui a éliminé bon nombre d'esprits ne respectant pas la pensée unique (BELJANSKI, BENVENISTE pour ne prendre qu'un exemple, celui des savants "maudits", sans compter le harcèlement commun, à la petite semaine, de l'employé(e) victime du petit chef...).
Est-il besoin de rappeler l'air de la Calomnie, du Barbier de Séville de ROSSINI ? Il n'a pas pris une ride !
Voir ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/La_calunnia_%C3%A8_une_venticello - livret de Cesare Sterbini d'après la pièce-homonyme de BEAUMARCHAIS/textes italien et français).

Je souhaite à Monsieur Dominique STRAUSS-KAHN, une fois terminé l'hallali, cette lapidation virtuelle, de pouvoir faire entendre sa voix et réclamer justice.
Qu'il puisse, surtout, après la catastrophe, choisir le chemin (nouveau) de la résilience, dans la sérénité que donne l'amour vrai reconnu... en bref : qu'ils retrouvent une forme de bonheur, lui et son épouse - ses proches seront ipso facto réjouis !

Bonne route donc... Avec toute mon em-/sympathie !

G.M., professeur de lettres classiques (Belgique).
P.S. Je serais heureuse de voir ce commentaire lui être transmis par un proche...