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/ #1254 Re:

2011-07-31 18:29

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Affaire DSK : Marie-Victorine M. "prête à témoigner"

Le procureur de New York l’a contactée. L’avocat de Nafissatou Diallo l’a interrogée. Marie-Victorine M., qui dit avoir eu une liaison avec DSK, sort de l’ombre. Elle s'exprime, pour la première fois en France, dans les colonnes du JDD.

Du sang espagnol par sa mère et congolais par son père coule dans ses veines. Cette Parisienne de 38 ans vit aujourd’hui en Californie après avoir, comme consultante, bourlingué sur tous les continents. Et c’est pour échapper à la "pression médiatique" outre-Atlantique que celle qui se présente comme l’ancienne maîtresse de DSK, diplômée en droit international, aurait la semaine dernière quitté Santa Monica pour venir se réfugier en Suisse. Non, DSK "n’a jamais été violent avec moi. Ni physiquement ni verbalement", a déclaré Marie-Victorine M. cette semaine à l’hebdomadaire helvétique L’Illustré. Non, "il ne m’a forcé à rien", rétorque encore "Vicky" à Kenneth Thompson, qui l’interrogeait récemment sur sa liaison avec DSK, une idylle démarrée, affirme-t-elle, en février 1997.

La première rencontre s’est faite par l’intermédiaire de son père, militant socialiste à Sarcelles à l’époque, selon ses dires, apparu sur la liste UMP aux municipales de 2008. Coup de foudre immédiat. Elle raconte en détail, dans L’Illustré et l’édition d’hier du quotidien espagnol El Mundo, une liaison clandestine et passionnée, ses rendez-vous dans l’appartement parisien d’un ami de DSK, ou encore dans une chambre du Sofitel du XVe arrondissement. Mais Marie-Victorine M. refuse d’accabler un homme qu’elle décrit comme quelqu’un de "physique", "aimant le sexe", "séducteur". Quatorze ans après, quels souvenirs lui laisse l’évocation de ce qui a été pour elle son "premier grand amour"? "Je ne peux pas nier que j’ai aimé cet homme même s’il m’a énormément blessée…", répond-elle au JDD.

Avez-vous été contactée par le bureau du procureur de New York?
Mon avocate à Los Angeles, Gloria Allred, a été contactée par le bureau du procureur Vance à New York. Je ne sais pas où en sont les choses parce que je suis en Europe depuis une semaine.

Vous avez, par contre, longuement parlé avec l’avocat de Nafissatou Diallo…
Kenneth Thompson m’a couru après pendant une semaine. J’avais des messages tous les jours. C’est à partir de ce moment que j’ai engagé mon avocate. Nous avons eu une conférence téléphonique avec lui le 18 juillet pendant quarante-cinq minutes. Mais je lui ai répondu sèchement parce que ses questions étaient très personnelles, brutales, chirurgicales, un peu comme un interrogatoire de police.

Irez-vous témoigner à New York si on vous le demande?
Oui.

Pourquoi acceptez-vous de parler à la presse?
Je ne sais pas comment ils y sont parvenus mais il semble qu’un cabinet d’investigation de Washington se soit procuré une lettre que j’avais adressée à mon père à Sarcelles et dans laquelle j’évoquais ma liaison avec Dominique Strauss-Kahn. Puis des journalistes sont entrés en possession de cette lettre ainsi que de mes coordonnées. J’ai préféré prendre les devants pour limiter les dégâts en accordant une interview.