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/ #2415 SUR LE NET -

2011-08-26 12:07



« L’affaire DSK pour les nuls
Grande leçon pou moi grâce à l’affaire DSK. Il ne sert à rien de vouloir faire changer les gens d’avis »

L’affaire DSK pour les vraiment nuls
23 août 2011

Le DA a émis son rapport

En attendant une probable déclaration de DSK suite à sa libération en fin de journée, quelques points à souligner:

1. Contrairement au communiqué mensonger de l’AFP, repris par les médias français, le procureur n’écrit pas qu’il y a eu probablement un rapport non-consenti.

Il explique son investigation et dit que dans les premiers jours, les éléments dont il disposait étaient compatibles avec un rapport non-consenti (thèse de la plaignante). En particulier la courte durée supposée du rapport. Et que cela a motivé le passage devant un grand jury.

Mais ensuite, il revient sur le sujet et dit que les déclarations ultérieures de Diallo ont montré qu’elle n’était pas crédible au-delà d’un doute raisonnable, qu’aucune preuve suffisante ne les soutient. Et qu’aussi bien « pour des raisons légales qu’éthiques » (p 11), il doit abandonner le cas.

Il dit également (p 23) qu’on ne peut plus vraiment dire combien de temps la rencontre a duré (plus de détails la-dessus plus bas), et donc qu’implicitement l’élement fort qu’ils avaient jugé comme en faveur d’une relation sexuelle non-consentie s’effondre.

Donc il n’écrit pas qu’il y a une relation non-consentie. Et il semble au contraire dire que tous les éléments en ce sens ont disparu. Et le mot « éthique » laisse entendre qu’il lui semble juste de faire ainsi, c’est-à-dire que sa conviction n’est pas qu’il a lieu de poursuivre.

Note: ce jour à 10:30 environ le communiqué de presse de l’AFP a été corrigé

2. la richesse de DSK n’a rien à voir avec les conclusions du procureur

Celles-ci sont basées exclusivement sur ses propres interviews et les analyses qu’il a lui-même commandées,assez classiques d’ailleurs (ADN, rapports médicaux, etc..)

3. Le rapport confirme la conversation intéressée avec son fiancé pour obtenir de l’argent

Conversation certifiée par deux traducteurs: Note 17 page 17. Malheureusement non jointe

4. Le rapport médical ne prouve rien


Il est contredit par un expert neutre. La seule observation physique est celle d’une « rougeur », qui peut être attribuée à de nombreuses causes. L’expert dit aussi qu’il est peu probable que la cause en soit une agression. (p 20)

Par ailleurs la blessure à l’épaule, qui n’a pas été constatée sur le moment, malgré des mouvement très vigoureux (p 21) pour accréditer des descriptions, est très probablement liée à des mouvements répétitifs (p 22).

Et que si elle était liée à l’incident, il est également très probable qu’elle aurait donnée lieu à une douleur très forte (qui aurait donc du être mentionnée) et qui ne pouvaient pas réapparaître 28 jours plus tard

5. Le récit de la plaignante est incohérent et ne peut pas soutenir une quelconque accusation


En fait il y a quatre versions différentes: une à l’hôpital (note 12 p13) et trois à la police (p 11,12,13).

On peut même en rajouter une cinquième variation sur l’interaction avec sa supérieure juste après les faits (p 24)

Par ailleurs la plaignante a tenu certains propos aux procureurs (qui les ont enregistré) puis a nié devant eux les avoir tenus, minant encore davantage sa crédibilité.

Ces incohérences portent sur des éléments forts susceptibles d’établir le degré réel de stress de la plaignante, sur la compréhension de pourquoi elle n’a pas cherché du secours et quand elle aurait pu le faire, et ne sont donc pas anodins.

6. La plaignante a fabriqué à de nombreuses occasions des faux-témoignages

Sur le récit lui-même (voir ci-dessus), sur son entrée aux US, sur ses droits à des prestations sociales, sur ses motivations financières, sur l’utilisation des fonds qui transitent sur son compte, et plus grave, sur une reconstitution inventée mais parfaitement simulée d’un viol (p14,15)

7. Ce que le rapport ne dit pas sur Diallo mais qui pose question

- il y a la trace de spermes de quatre hommes différents inconnus sur le tapis de cette suite, (p 20) dans un espace assez confiné. On peut se demander si ce n’était pas un endroit de prostitution, et qui était la prostituée.

- une seule tâche contient les ADNs (ds deux à la fois) et est située à deux mètres de l’endroit où aurait eu lieu l’agression. Cette distance, certes minime, n’est pas expliquée

- il est sous-entendu que la douleur a l’épaule a été fortement sur-évaluée, et qu’elle était pre-existante à l’incident.

- le médecin qui a pris la version de Diallo à l’hopital a voulu atténuer ses propos qui sont dévastateurs pour cette dernière. (voir mes posts précedents), en laissant croire qu’ils pourraient être un raccourci, et ne signifieraient pas qu’elle est sortie avant lui. Serait-il partial ? Mais il n’a pas atténué le fait qu’elle a dit que DSK était resté silencieux, alors que plus tard, elle a prétendu que DSK lui avait parlé vulgairement.

- N. Diallo profite-t-elle sciemment du trafic de drogues de son mari et des fonds qui restent sur son compte ?

- c’est l’avocat de Diallo, Thomson, qui a fait bifurquer le cas en révélant que le récit du viol en Guinée était truqué, Pourquoi a-t-il agi ainsi ? On ne sait pas. On peut spéculer qu’il a été averti (par qui ?) que la demande d’asile était non conforme avec cette version et qu’il a voulu déminer la situation pro-activement.

- Thomson s’est ensuite enfoncé en empêchant pendant 19 jours de continuer les interviews, cassant la relation de confiance, et cherchant à gagner du temps. Probablement qu’il a senti à ce moment là que sa cliente avait perdu tout crédibilité et qu’il a cherché à trouver d’autres élements, par exemple dans le passé de DSK.

A noter que c’est vers ce moment là, le 15 Juin, que Banon a été convaincue (par qui ?) de changer de position et d’attaquer DSK pour une tentative de viol que tous les experts donnaient comme classée d’avance, car les faits disponibles caractérisaient au mieux, une agression sexuelle prescrite. Notons d’ailleurs en passant que dans le cas Banon, cette dernière ne s’est exprimée publiquement qu’en 2007, c’est-à-dire une fois l’éventuelle agression sexuelle prescrite, ce qui la mettait en position de ne pas déposer plainte pour prouver ses dires (et donc éviter le procès pour calomnie) sous ce pretexte

- la moralité de la plaignante n’a pas été évoquée en profondeur, mais des questions restent posées: elle semble vivre avec deux hommes simultanément, ce qui nuance son image de musulmane pieuse vivant dans les tables de la loi, elle dispose de 5 combinés téléphoniques et a des factures énormes alors qu’elle n’a aucne vie sociale (quelle activité cela recouvre ?), elle organise des transferts d’argent au noir. Les accusations de prostitution du NYP ne sont pour l’instant pas étayées mais ne semblent pas irréalistes.

8. Ce que le rapport ne dit pas sur la vraisemblance des accusations

Certains ont écrit que le rapport n’apportait pas la preuve de l’innocence de DSK. C’est vrai et c’est normal ! Ce rapport a pour but de dire si la question (de la culpabilité) mérite d’être posée, pas quelle est la réponse. Il conclut qu’elle n’a pas a être posée.

Or les raisons objectives de douter de la culpabilité sont toujours là (cf mon precedent message):

- absence de fuite et sentiment d’impunité

- chronologie improbable

- risque démesuré que le « viol » échoue avec intervention de secours

- fellation forcée sans moyen de contrainte

- différence de force physique, de taille et d’age

Sans parler d’éléments psychologiques qui sans être probants en eux-mêmes, donnent une coloration: le soutien de ses ex-épouses et maitresses qui le considèrent comme un homme doux, le fait qu’il peut se payer des call-girls, qu’il a une maitresse « chic » à New York, que N. Diallo ne doit pas être son genre de beauté, qu’il n’est pas très malin de violer quelqu’un quand on a un déjeuner avec sa fille dans la demi-heure qui suit.

Conclusion

Un nombre incroyable de gens ont un avis sur ce dossier sans l’avoir creusé. Je les invite à faire leur examen de conscience

Il est proprement scandaleux de voir le nombre de gens fouler la présomption d’innocence au mépris de la loi. Certains journaux sont certainement condamnables, et à tout le moins, ont confondu le devoir d’informer avec le pouvoir de manipuler, avec des arrières-pensées qui sont assez alignées avec la couleur politique.

On peut s’estimer heureux que la justice américaine ait suivi son cours, même si elle aurait du prendre plus de temps avant de prendre une telle décision d’incarcération, car le destin d’un homme, et de beaucoup d’autres avec lui, en aurait sans doute été changé. On peut regretter qu’à notre époque, des pétitions et des manifestations soient organisées pour y faire obstacle.

Je suis personnellement satisfait de voir que la justice abonde dans le sens le plus vraisemblable, celui de l’innocence, comme je l’aurais été aussi si elle avait établi de façon indiscutable l’existence d’un crime. L’assurance du respect de la justice passe avant les opinions politiques. Je suis désolé de voir que pour beaucoup ce n’est pas le cas.

Espérons qu’une communication large leur permettra de comprendre leur erreur