Non à la mort programmée des langues vivantes

La maîtrise de l'allemand est un facteur de réussite pour les élèves souhaitant faire des études commerciales ou scientifiques et qui peuvent ensuite continuer leurs études et travailler quelques années en Allemagne ou dans des entreprises allemandes en France plus haut niveau de responsabilités, d'autant que l'Allemagne manque de jeunes diplomés du fait de son taux de natalité plus bas qu'en France et font des "ponts d'or" à certains qui seraient au chômage en France...

C'est non seulement une opportunité professionnelle pour nos jeunes, mais une occasion d'échanges internationaux aussi bien culturels qu'amicaux ou professionnels avec nos voisins (surtout pour les habitants du nord-est de la France). Je rappelle à nos politiques que l'Allemagne est un pays frontalier. Il n'est d'ailleurs pas très cher d'y organiser des voyages et échanges scolaires.

De plus l'allemand est une langue plus accessible aux dyslexiques que d'autres langues. Je soutiens aussi les options latin et grec, ainsi que les options musique / danse/ théâtre des classes à horaires aménagés qui ne sont pas des options élitistes comme on aime à nous le faire croire pour masquer la seule recherche d'économies budgétaires sur le dos de nos jeunes. Ce sont des options qui sont justement accessibles à tous, de toutes les origines sociales et culturelles (j'en suis témoin).

J'ajoute qu'enseigner une langue en classe de 30 élèves est une désolation dans un pays comme la France, il faudrait pouvoir diviser les classes en 2 groupes de 15 élèves pour avoir un cours digne de ce nom. L'enseignement en primaire est très inégal et "l'accent français" est transmis dès le jeune âge par des professeurs des écoles ou directeurs démunis, et les professeurs de 6ème doivent de toutes façons reprendre dès le début avec les chiffres et les couleurs comme en CP....

Ne sacrifions pas davantage l'enseignement des langues ! Arrêtons de consacrer des budgets à modifier ce qui fonctionne et à complexifier les programmes ! Cela oblige à renouveler inutilement les stocks de livres des établissements, à surcharger les programmes (que les professeurs ont peine à faire rentrer dans les horaires qui leur sont alloués et dans les têtes de nos enfants) et surtout cela mène à de plus en plus d'échec scolaire...