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/ #5730 Re: SOUTIEN A DSK PLUS QUE JAMAIS

2011-10-02 01:19

#5729: - SOUTIEN A DSK PLUS QUE JAMAIS 

 

Affaire DSK : "Il n'y a pas de raison de perdre plus de temps et d’argent au civil"

Entretien avec William Taylor, avocat de Dominique Strauss-Kahn à Washington |

http://s1.lemde.fr/medias/www/1.2.474/img/lgo/lemonde_source.png...

pour Le Monde.fr | 28.09.11 | 12h11   •  Mis à jour le 29.09.11 | 15h35

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Après le dépôt de plainte au civil déposée par les avocats de Nafissatou Diallo à New York, le 8 août, et avant la confrontation qui doit avoir lieu entre Dominique Strauss-Kahn et Tristane Banon à Paris, jeudi 29 septembre, les conseils américains de M. Strauss-Kahn ont déposé un mémoire de 25 pages destiné à faire annuler toutes les demandes de Mme Diallo qui se dit victime d'un viol.

Forts du non-lieu obtenu au pénal, ils invoquent désormais "l'immunité diplomatique" dont aurait bénéficié l'ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI) au moment des faits, le 14 mai, et jusqu'à son départ de New York le 4 septembre. Son principal avocat, William Taylor, s'en est expliqué au Monde au cours d'un entretien téléphonique en anglais.

L'argument de l'immunité diplomatique est brandi bien tard. Ne serait-ce pas un subterfuge pour éviter d'affronter un procès civil difficile à gagner ?

Nous n'avons pas tardé : c'est le juge qui fixe le calendrier et nous avions légalement jusqu'à hier pour déposer les motions. Un nouveau calendrier sera établi pour indiquer le temps dont disposent les avocats de Mme Diallo pour nous répondre. Quant à l'immunité, il appartient à Dominique Strauss-Kahn de l'invoquer. Il avait choisi de ne pas le faire au cours de l'affaire pénale, car il voulait que son nom soit lavé. Dès lors que le procureur a demandé et obtenu un abandon des poursuites au pénal, il n'y a pas de raison de dépenser plus de temps et d'argent dans une procédure civile.

Etes-vous sûrs d'obtenir cette immunité, étant donné le statut particulier du FMI et dans la mesure où les faits reprochés à DSK n'ont pas eu lieu dans l'exercice officiel de ses fonctions ?

Le juge décidera si M. Strauss-Kahn peut bénéficier de l'immunité à laquelle a droit tout autre diplomate, qu'il se trouve en vacances ou dans le cadre de son travail (selon, notamment, la convention des Nations unies de 1947 sur les privilèges et immunités des institutions spécialisées, ndlr). Il ne fait pas de doute pour moi que l'immunité couvre les actes de mon client. D'autant plus que les poursuites sont sans fondement. Notre dossier est solide.

Selon vous, l'affaire Tristane Banon a-t-elle un lien avec l'affaire Nafissatou Diallo ?

Non.

Lors de son intervention, M. Strauss-Kahn a mis en cause le Sofitel, qui aurait refusé de vous transmettre certains documents. Il a aussi évoqué d'un "Nous verrons" la possibilité d'un "piège" ou d'un "complot". Qu'en pensez-vous ?

Le revirement du procureur nous a surpris. Dimanche 15 mai, vers 15 heures, M. Brafman et moi-même avons eu une conversation avec des responsables du bureau du procureur. Nous sommes convenus d'un accord de principe, selon lequel M. Strauss-Kahn, en échange d'une certaine somme d'argent, serait remis en liberté sans pouvoir quitter les Etats-Unis. Le soir-même, vers 20 heures, Lisa Friel (procureure adjointe, à la tête de la Sex Crime Unit), nous a dit qu'elle s'opposait à un régime de liberté sous caution, qu'elle n'était pas la seule, et que devant le juge, elle requérerait l'emprisonnement. Pourquoi ce changement ? Mystère.

S'il s'agit d'une erreur judiciaire, allez-vous poursuivre l'Etat de New York ?

On ne le peut pas. Le procureur et l'Etat bénéficient de l'immunité. Nous pourrions poursuivre Mme Diallo, mais je n'en vois pas l'intérêt.

 

Lire l'intégralité de l'article dans l'édition Abonnés du site et dans Le Monde daté du 29 septembre et disponible dans les kiosques ce mercredi à partir de 14 heures.

Propos recueillis par Marion Van Renterghem