Sauvons la Forêt de Taillard

On vient d' apprendre que le Préfet de Haute-Loire a pris, ce 6 octobre 2016, un arrêté (n° SEF 2016 315) ordonnant une enquête publique de défrichement, consécutive au projet éolien d' EDF EN France, de 6 machines de 2 MW chacune.

L' enquête est conduite du 19 octobre au 4 novembre 2016 inclus, elle est diligentée par le pétitionnaire lui-même, donc EDF EN, puisque le projet ne concerne qu' un peu plus de 5 ha de forêt (moins de 10 ha). C' est donc le même type de procédure que celle qui a concerné Taillard il y a quatre mois.

Les documents pourront être consultés dans les mairies concernées, ou sur le site de la Préfecture à partir du 19 octobre : www.haute-loire.gouv.fr/avis-de-mise-a-disposition-du-public-r986.html ...

HISTORIQUE DE CETTE AFFAIRE :

Ce qui est particulièrement étonnant dans ce dossier, c' est qu' on le croyait définitivement enterré : en effet, le projet avait fait l' objet d' un refus des Permis de Construire par le Préfet, en date du 8 juillet 2015 (PC 043 249 14 Y 0012 et PC 043 020 14 Y 0032), suite à l' avis défavorable du Ministère de la Défense, le projet se situant dans le secteur d' entrainement dit STBA (vols à basse altitude) "Ardèche"... A noter que les éoliennes se situeraient à une altitude de 800 à 900 mètres, donc très inférieure à celles du projet de Taillard. Il semble donc bien que des pressions aient été exercées sur l' Armée de l' Air pour qu' elle revoie sa position : s' agit-il de pressions politiques (Ministère de l' Environnement/Energie) ou de pressions entrepreneuriales, en l' occurence EDF EN, promoteur concerné, ou même probablement des deux à la fois.

Cette affaire montre que rien n' est jamais gagné, que la vérité d' un jour peut très vite devenir l' erreur du lendemain ; cela montre aussi que certains intérêts font facilement bon marché des nécessités stratégiques de la défense, à l' heure de tous les dangers... Si un accident en vol se produisait demain consécutivement à un parc éolien, que faudra-t-il dire aux familles de victimes ?

En attendant, chers lecteurs, vous pouvez toujours participer à l' enquête publique en déposant, y compris par mail, auprès de l' autorité préfectorale de Haute-Loire...