Gaz de schiste : non merci !


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2012-04-20 10:15

Alès Le gaz de schiste s’invite dans la campagne présidentielle

T. Dg.
20/04/2012, 06 h 00
Les Cévennes sont toujours viscéralement opposées au gaz de schiste. (Archive)

Deux encarts dans les annonces légales de Midi Libre ont semé l’émoi ce week-end. En effet les préfectures du Gard, de l’Ardèche et de la Lozère ont passé les annonces légales concernant un permis "exclusif de recherche de mines d’hydrocarbures liquides ou gazeux", dit permis du Bassin d’Alès pour la société Mouvoil, et du permis de la Plaine d’Alès pour la société Bridgeoil.

À une semaine du premier tour de la présidentielle, l’annonce a de quoi faire du bruit. Les opposants au gaz de schiste sont toujours arc-boutés contre toute exploitation de cette nature dans le sol cévenol.

"Tout n’est pas réglé comme certains l’ont dit"
Fabrice Verdier (PS)

Dans la foulée, le socialiste Fabrice Verdier s’est fendu d’un communiqué dénonçant les promesses de Nicolas Sarkozy qui avait affirmé "qu’il n’y aura pas d’exploitation de gaz de schiste par fracturation hydraulique dans ce territoire d’exception". "Les permis Plaine d’Alès et Bassin d’Alès qui nous concernent très directement n’ont jamais été abrogés de même que les 61 autres encore actifs", écrit dans son communiqué le socialiste qui parle de "promesses restées sans lendemain".

Des permis toujours pas abrogés

En fait les deux encarts concernent toujours les anciens permis de recherche de Mouvoil et Bridgeoil de mars et avril 2010 et qui ne sont toujours pas abrogés. Seuls trois permis concernant la région ont été abrogés car ouvertement liés à la recherche de gaz de schiste et à la fracturation hydraulique, aujourd’hui interdite par la loi. Ces deux permis du Bassin et de la Plaine d’Alès ne concernent pas le gaz de schiste mais la recherche conventionnelle d’hydrocarbures, comme l’huile par exemple, qui n’implique pas la fracturation hydraulique. Un point cependant auquel les opposants ne croient pas, redoutant toujours le recours à cette technique, l’estimant polluante pour l’environnement.

Les deux encarts publiés le week-end dernier correspondent à l’obligation qu’a l’administration de publicité complémentaire au Journal officiel dans un média local, ce qui n’avait pas pu être réalisé jusqu’à présent en raison du retard pris dans l’instruction des dossiers, suite à la polémique sur le gaz de schiste, précise la préfecture du Gard.

Reste que le moment où tombe cette “publicité” est du plus mauvais effet avant le premier tour.

Manque de clarté

Fabrice Verdier en a profité pour dénoncer "le manque de clarté de Max Roustan sur ce sujet". "Tout n’est pas réglé comme certains l’ont dit. La menace du gaz de schiste n’est pas levée", affirme le candidat socialiste aux législatives. Ce dont se défend Christophe Rivenq, directeur de cabinet de Max Roustan. Rappelant que le président du Pays Cévennes a obtenu des élus le pouvoir d’ester en justice. "La loi interdit l’exploration par des procédés non-conventionnels. Nous nous pourvoirons en justice chaque fois que ce sera le cas", précise Christophe Rivenq