Soutien aux étudiants de l’ENSNP


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/ #28 temoignage d'un diplomé posté par les etudiants

2012-11-03 23:21

Bonjour chers étudiants,

Je tenais tout d'abord à vous remercier et à vous féliciter de votre engagement. Je pense, en effet, que faire le choix de l'abandon de la demande d'habilitation pour le titre d'ingénieur et de réduire à trois ans l’apprentissage de ce métier complexe, c’est commettre deux erreurs.

La première, c’est d’affaiblir - voire ignorer - l’émergence de ce formidable outil de transformation de notre milieu naturel qu’est le paysage. Universitaires, professionnels, élus locaux, techniciens territoriaux sont unanimes sur la capacité du paysage à penser et mettre en oeuvre un nouveau projet de société. Les formations supérieurs de paysage devraient bien au contraire :

- offrir une formation en 5 ans d’ingénieur-paysagiste accessible aux nombreux bacheliers qui, comme moi, cherchent à allier leur aspirations artistiques et scientifiques dans le recherche d’un nouveau mode d’habiter et non une formation en 3 ans en rupture avec l'harmonisation européenne licence-master-doctorat (processus de Bologne)

- développer les partenariats visant l’hybridation des jeunes diplômés (en sciences politiques, économie, management, recherche...) pour que l’ingénieur-paysagiste partage et consolide ses savoir-faire dans les différents acteurs de l’aménagement (collectivités territoriales, établissements publics de coopération intercommunale, établissements publics fonciers, établissement public d'aménagement, société d'économie mixte, agence nationale d'état, cabinets ministériels et d’élus locaux, syndicats mixtes, sociétés de conseils en organisation...)

- structurer une véritable formation doctorale de paysage à la croisée des champs disciplinaire de l’aménagement, de la géographie, de la sociologie, des sciences politiques et des sciences de l’ingénieurs pour amorcer la nécessaire décloisonnement entre disciplines ainsi qu’entre chercheurs et praticiens.


La seconde, c’est de priver le titre d’ingénieur de la vitalité d’une profession émergente. Qu’est-ce qu’être inégnieur aujourd’hui ? Le projet pédagogique de l’ENSNP, depuis le premier dossier de candidature à l’habilitation en 2001, ne cesse d’interroger et d’enrichir les savoir-faire et savoir-être des métiers de l’ingénieur face aux défis écologiques et sociaux que nous devons relever.