APPEL DE DOUALA

Je ne viens pas ici pour donner tord à un camp et raison à un autre. Je veux seulement interpeller Alassane et Gbagbo, pour leur dire qu'ils sont en train de jouer parfaitement le jeu de ceux qui veulent que ce pays prenne feu.
Les gens dans leur plan, se sont posé des questions sur la manière, les techniques à utiliser pour abuser de la Côte d'Ivoire. Et ils ont tout simplement trouvé qu'il faut créer un climat de haine entre les deux camps.Ils savaient qu'en faisant semblant( car c'est le cas de le dire, sinon, ils pouvaient procéder autrement que de prendre partie) de prendre partie pour Ouattara, il y aura des gens en face pour taper les poings sur la table, qui ne chercheront pas à comprendre leur jeu et qui sortiront leurs griffes et lui dans son orgueil en fera autant. Alassane Ouattara et son équipe n'ont pas commencé par proférer des menaces quand le conseil constitutionnel avait proclamé le président Gbagbo réélu, il a commencé à le faire quand le président de la France a proféré ses menaces et intimé à L Gbagbo de quitter le pouvoir, comme s'il parlait à son valet.
On ne nous parlait pas de charnier avant que les militants de RHDP aient décidé de prendre la rti.
Il faut comprendre par là que les gens jouent avec notre esprit.
L'intention de chaque partie n'était pas de tuer les ivoiriens, mais c'est la prise de partie qui a créé cette situation. C'est la prise de position de ces gens qui a créé cette situation.
Je suis sûr que ces personnes qui crient haut et fort que l'un s'accroche au pouvoir et que l'autre est le président légitime de la Côte d'Ivoire aujourd'hui, diront dans quelques années qu'ils n'ont rien dit de tout cela, ou ils diront qu'en réalité que c'est tel ou tel camp qui avait raison et qu'ils avaient tout planifié. Or en ce moment là on se serait déjà entre-tué et eux, ils auront pris ce qu'ils avaient à prendre. Vous savez ce que l'histoire enseigne dans certains pays: que ce sont les africains qui ont vendu les antillais et que les occidentaux n'étaient en rien responsables de la déportation des africains aux Antilles. C'est funeste, c'est méchant.
Je veux bien qu'il y ait des divergences entre Ouattara et Gbagbo, mais je leur demande de mettre avant tout l'intérêt de la Côte d'Ivoire en avant. Gbagbo est socialiste et a des amis au PS, mais quand il s'agissait de prendre position contre ce dernier, ses amis socialistes l'ont fait sans hésiter. François Hollande l'avait traité d'infréquentable pendant les évènements de 2004 à Abidjan. Et tout dernièrement, certains se sont rangés derrière Nicolas Sarkozy qui est leur adversaire politique pour dire qu'il est un dictateur. Son "ami" Jacques Lang lui a dit de partir. Parce que pour eux l'intérêt de la France compte plus que les amitiés liés avec quelqu'un qui vient d'ailleurs; fut-il leur meilleur "ami". Gbagbo, Alassane, la Côte d'Ivoire avant tout. Si ennemis que vous êtes, vous devez faire comme ces français qui sont divisés au plan intérieur et unis quand il s'agit de défendre leurs intérêts. Vous devez dire non, à ceux qui veulent que vous soyez les destructeurs de votre propre pays. Tous les deux, c'est pour le bien-être de l'ivoirien que vous luttez, j'ose croire que ce n'est pas sa mort que vous voulez !
Quand le canon des assaillants viendra, il ne tuera pas que les militants pro-gbagbo, les militants du RHDP mourront aussi. Mais ceux qui vous appellent à la haine de l'extérieur pour vous dire par exemple : "on te soutient tue-le", auront les leurs sains et saufs. Ceux qui vous donne raison en ce moment et vous encourage à aller la guerre seront tranquillement chez eux avec les leurs à vaquer à leurs occupations( donner à manger à leurs chats et chiens, à entretenir leurs vieillards...ou à exploiter votre sous sol sans état d'âme). Nous avons la capacité de savoir ce qui est bon et ce qui est mauvais, ce qui est vrai et ce qui est faux, nous avons aussi la capacité de juger par nous-mêmes, c'est ce qui fait de nous des hommes et non des animaux.
Si ce sont les menaces qui vous font adopter cette posture qui n'honore pas les africains, je vous direz qu'en vous parlant, en vous tendant la main, si fort soit-il le chanteur ne pourra rien contre vous. Pendant qu'il est temps, tendez-vous la main, parce que je sais que tous les deux, vous voulez le bien du peuple ivoirien. Nous n'avons pas la culture de la violence, de la guerre, ne laissons pas les autres nous entraîner dans la guerre.
Que Dieu vous bénisse. Que Dieu bénisse la Côte d'Ivoire.