DSK Soutien Pétition pour le soutenir

Quoted post


Visiteur

#3804 Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: SOUTIEN A DSK PLUS QUE JAMAIS - SIGNER CETTE PETITION

2011-09-12 16:29

#3803: - Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: SOUTIEN A DSK PLUS QUE JAMAIS - SIGNER CETTE PETITION 

 

COMMENTAIRE DE MAITRE DAOUD EMMANUEL.......A LIRE ET A RELIRE.
TRIBUNE
Strauss-Kahn est innocent, point barre !
Par Emmanuel Daoud | Avocat au Barreau de Paris | 25/08/2011 | 16H28
Partager:
Changer mon statut sur 'Twitter'
Partager sur 'Facebook'
Partager sur 'del.icio.us'



Le procureur Cyrus Vance a renoncé à poursuivre Dominique Strauss-Kahn faute de preuves suffisantes pour emporter la conviction d'un jury et en raison notamment des mensonges réitérés de la plaignante. Le juge a pris acte. Fin de la procédure.
Le candide aurait pu croire que l'innocence de DSK ne serait plus, dès lors, remise en cause après un processus judiciaire et médiatique des plus éprouvants. En effet, il ne s'agit plus seulement de respecter la présomption d'innocence mais bien de constater que la justice américaine a dit le fait et le droit : DSK est innocent.

Force est de constater qu'il n'en est rien : les commentateurs, nombreux, se lamentent perfidement sur le thème : « Nous ne saurons jamais ce qui s'est réellement passé dans la suite de l'hôtel Sofitel… »

Ils sous-entendent ainsi que le doute subsisterait toujours ce qui, a contrario, veut dire pour les lecteurs et les auditeurs, que DSK aurait, peut-être, réellement commis les infractions reprochées.

De plus, des associations féministes critiquent sévèrement la décision du procureur et du juge américains, la considérant comme infondée et inique au nom de la protection légitime et nécessaire des femmes victimes de viol.

Ne pas fouler au pied une décision de justice
Rappelons donc quelques faits et évidences au-delà des particularismes du système judiciaire américain, afin de restituer toute sa portée, si besoin était, à la décision du tribunal de Manhattan :

DSK a été interpelé sur la base des accusations de Nafissatou Diallo ;
son incarcération puis son assignation à résidence ont été décidées pour prévenir tout risque de fuite ;
selon le bureau du procureur, le dossier médico-légal et les expertises techniques et scientifiques n'ont pas établi que la relation sexuelle avait été imposée ;
le bureau du procureur, et lui seul, a mis en évidence les mensonges répétés de la plaignante ;
le bureau du procureur, et lui seul, est arrivé à la conclusion que la preuve de la culpabilité de DSK n'était pas apportée ;
la défense de DSK n'a pas eu à produire les pièces et à développer la moindre argumentation puisque le débat contradictoire au fond n'a pas eu lieu ;
il ressort de ce qui précède que la mise en accusation et la « mise en innocence » de DSK sont le produit des seules investigations du bureau du procureur dont on peut penser qu'il n'a pas ménagé ses efforts pour renvoyer DSK devant le jury après avoir requis et obtenu l'incarcération du patron du FMI ;
certes, il n'y a pas de « bonne ou de mauvaise victime » comme se plaisent à le rappeler, à juste titre, les associations féministes. Il n'en reste pas moins que dans tout processus judiciaire, la crédibilité du plaignant (comme celle du mis en cause) est un élément essentiel d'appréciation de la solidité ou non d'un dossier d'accusation, aux Etats-Unis comme en France.
C'est pourquoi il ne peut être accepté la rhétorique simpliste maintes fois entendue depuis 24 heures : « puisqu'il est difficile de porter plainte lorsque l'on a été victime d'une agression sexuelle » (ce qui relève de l'évidence), « toute femme qui entreprend cette démarche dit forcément la vérité… ». Notre histoire et actualité judiciaire regorgent d'exemples contraires à foison.

La remise en cause de l'innocence de DSK après la décision prononcée ce mardi est insupportable à tout juriste et devrait l'être pour tout citoyen. Colporter le ragot, le doute, le soupçon c'est, au-delà du cas de DSK, fouler au pied toutes les décisions de justice qui ont consacré et protégé un innocent

Réponses


Visiteur

#3810 Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: SOUTIEN A DSK PLUS QUE JAMAIS - SIGNER CETTE PETITION

2011-09-12 19:25:27

#3804: - Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: SOUTIEN A DSK PLUS QUE JAMAIS - SIGNER CETTE PETITION

Fallait-il assiéger DSK?

Hier dans la journée, quelques dizaines de personnes ont manifesté devant le domicile de Dominique Strauss-Kahn à Paris. Des discours, des pancartes, lui demandant de cesser de faire de la politique.

 

Une pancarte avec «DSK Sinclair Dégage», utilisant le mot jeté au visage de dictateurs assassins et voleurs. Comparer Dominique Strauss-Kahn et Anne Sinclair au couple Ben Ali ou Moubarak, l’excès ne fait malheureusement pas rire. (Cliquer pour agrandir)

L’image «Avale» est particulièrement méchante. On n’est pas dans le pogrom, mais c’est déjà le début du chemin.

Strauss-Kahn étant toujours présumé innocent, il n’y a pas à dire qu’il n’a pas été blanchi. On n’est blanchi que si l’on a d’abord été condamné. La confusion du langage est délibérée. La malhonnêteté intellectuelle, ajoutée au siège (même court) sous ses fenêtres, me paraissent très malheureux.

Une responsable de la manifestation rappelle qu’il y aurait 200 femmes violées par jour, soit environ 75‘000 par année (en mais c’était 48‘000...). Chiffre invérifiable. La justice reçoit moins de 8‘000 plaintes par année, et condamne environ 2‘000 criminels. Les autres sont extrapolés: 10% des viols seulement seraient dénoncés. On ne sait pas d’où cela vient. Les enquêtes de victimisation (ces questionnaires anonymes où l’on de demande aux gens s’ils ont été victimes de crimes ou délit) elles-mêmes varient.

L’interviewée dit qu’on ne croit pas la parole des femmes, y compris celle de Madame Diallo. Elle affirme indirectement que Madame Diallo disait vrai et que DSK est coupable. Mais il est vrai que l’on ne croit pas toujours la parole des victimes, et que c’est une souffrance rajoutée pour les vraies victimes. Mais du côté masculin, j’ai beaucoup d’exemples où l’on croit la femme contre l’homme a priori. Où est la vérité? Quelque part entre les deux...

Le côté bon enfant de la manifestation ne doit pas faire écran: refus des chiffres de la justice (2‘000 viols reconnus), refus de la décision de la justice américaine et présomption de culpabilité, siège sous les fenêtres, contrainte verbale en lui demandant de se retirer (ce qui reste son choix), injures, le slogan scandé "Honte sur toi": tout cela fleure un drôle de parfum. Et ne gagne pas en crédibilité. La visibilité acquise par ces groupes sur le dos de DSK, qui, je le rappelle, n’est pas reconnu coupable de quoi que ce soit, risque de se payer cher, et de coûter très cher aux vraies victimes.

Et en même temps, Tristane Banon relance les médias en envoyant un long texto à plusieurs rédactions, où elle dit avoir la nausée du retour de Dominique Strauss-Kahn. Quel timing! On dirait que c’est fait exprès. C’est normal, me direz-vous. Oui. La pub fait bien de diversifier les supports. Mais prendre encore une fois la France à témoin alors que rien n’est encore jugé, c’est uniquement une pression qu’elle veut maintenir pour mettre les gens de son côté et obliger la justice en sa faveur. N’en a-t-elle pas déjà fait assez pour se faire entendre? Le sentiment grandissant d’une pure stratégie autour de cette personne m’est de plus en plus pénible.