ANR : La recherche publique française asphyxiée

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#4

2016-01-05 10:05

Après un doctorat et deux post-docs, j'ai tout simplement réalisé (comme d'autres peut-être) que la recherche de financements n'est pas la carrière pour laquelle j'ai signé il y a sept ans en décidant de devenir chercheur. Et maintenant je pense de plus en plus sérieusement à changer de voie, pour des raisons qui ne sont pas liées à l'estimation de mes compétences ou du grand intérêt que je porte à la science. Faire de la recherche fondamentale dans les conditions actuelles, ça ne fait pas envie.

Réponses


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#6 Re:

2016-01-05 10:24:51

#4: Visiteur -  Je souscris entièrement à ce commentaire. Faire de la recherche était une passion depuis mon enfance, maintenant, ce que le métier est devenu m'ennuie, je crois que j'ai perdu le "feu sacré" !

bli

#11 Re:

2016-01-05 12:35:10

#4: Visiteur -  

Moi aussi: un doctorat, deux post-docs à l'étranger, et vraiment pas envie de devenir chercheur de financements. Après deux ans de CDD d'ingénieur de recherche dans un labo du CNRS, j'aimerais pouvoir me stabiliser mais les postes permanents d'ingénieur sont encore plus rares que les postes de chercheur. J'envisage de repartir à l'étranger.


La pétition pourrait mentionner les effets désastreux du mode de financement de la recherche sur la vie personnelle et la carrière des personnels en CDD, très nombreux dans certains labos: Une situation administrative à remettre à jour régulièrement (tous les ans je dois envoyer des courriers à la MGEN pour justifier de ma situation, par exemple), des droits difficiles à faire valoir (indemnisation des jours de compte épargne temps, congés de formation professionnelle, et peut-être d'autres avantages financiers prévus par la loi, mais pas par les financements sur projets), peu ou pas de prise en compte de l'ancienneté, difficultés à planifier sa vie à moyen ou long terme...


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#36 Re:

2016-01-06 09:47:40

#4: Visiteur -  

 "Chercheur de financements" décrit très bien ce que nous sommes devenus.

Ben

#49 Re:

2016-01-07 08:38:00

#4: Visiteur -  

 Oui je souscrit également totalement à ce commentaire. Je suis du coup parti à l'étranger. Mais force est de constater que de manière générale pour les nouvelles générations le métier de chercheur n'existe plus du au systeme. c'est plutot le métier de manager économique avec effectivement recherche de financements. Avec le coût en temps extremement haut que cela entraine. Plus de place pour la recherche. Encore moins pour le bench. Si il y'avait une application qui mesurerait le temps passé par un chercheur de nos jours sur le bench comparé a il y'a 30 ans on verrait que c'est passé à  la majeur de son temps à pratiquement 0%. Ce sont uniquement les doctorants qui font tenir la baraque. Pour ne pas trouver de job derriere.