Sauvons la Forêt de Taillard

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LUG

#1961 ET LES SHADDOCKS POMPAIENT, POMPAIENT... MAIS RIEN...

2016-02-07 16:56

Le bilan RTE 2015 est paru, et nous permet d' intéressantes constatations...

Les chiffres de production et de consommation électrique totaux évoluent peu par rapport à 2014 : petite hausse de 1,1% pour la production, de 2,2% pour la consommation brute, mais seulement 0,5% pour la consommation corrigée des variations climatiques. La légère reprise de la consommation est surtout dûe à la grande industrie, qui paraît avoir retrouvé un peu de croissance au 2ème semestre (automobile en particulier).

Dans le détail, il y a des évolutions intéressantes pour la répartition de la production :

- le nucléaire reste stable, et couvre 76,3% de la production, à peu près comme en 2014,

- l' hydraulique fournit 10,75% de la production, ce qui est une baisse de 13,7% par rapport à l' année précédente : cela provient d' un déficit pluviométrique, avec les conséquences pour le débit des retenues "au fil de l' eau, mais aussi de l' arrêt trop fréquent des centrales de haute et moyenne chute pour compenser l' injection prioritaire de l' électricité éolienne et solaire sur le réseau,

- le thermique à combustible fossile est paradoxalement en hausse avec 6,25% de la P. totale, ce qui représente une croissance de 32% par rapport à 2014 ; cela alors même que la puissance installée a connu une baisse avec la fermeture de 1500 MW de centrales à charbon. Comment expliquer cela ? Le thermique a dû suppléer l' éolien lorsque ce dernier est handicapé par le manque de vent, et aussi, il faut l' avouer, les insuffisances de l' hydroélectrique desservi par le manque de pluies.

- les EnR connaissent une nette croissance de production, surtout le solaire avec 25,1% de croissance, l' éolien avec 23,3% ; les bioénergies restent à la traîne pour la production électrique, avec 4,9% de croissance. Cette croissance s' explique d' abord par la mise en service de nombreuses installations PV, de 999 MW de puissance éolienne supplémentaire : mais au total, les EnR toutes aditionnées (hors hydroélectrique) ne produisent que 6,67% de l' électricité.

Tout cela aurait dû permettre une baisse des émissions de CO2, puisque les EnR sont en nette croissance, avec même un facteur de charge moyen croissant pour l' éolien : 24,3% à équivalent pleine puissance au lieu de 22,6% en 2014... MAIS NON, PAS DE BAISSE DU CO2, MAIS AU CONTRAIRE UNE HAUSSE : on est passé de 19 millions de tonnes en 2014 à 23,1 MT en 2015, soit une croissance de presque 22% !!!

Les éoliennes peuvent bien tourner, comme les Shaddocks qui pompaient..., il n' y a pas de CO2 en moins, mais du CO2 en plus !!! Cela s' explique parce qu' on est trop souvent amené à ralentir ou arrêter l' hydroélectrique, qui n' émet pas de CO2, lorsque les éoliennes tournent bien ; et lorsqu' elles ne tournent plus assez, on remet des centrales hydro. en marche, mais aussi du thermique, surtout en hiver (vous ne le croyez pas ? allez voir les graphiques de production sur RTE/Eco2mix).

Un jour prochain nous parlerons aussi des aspects financiers, des conséquences pour les consommateurs, pour EDF...

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#1963 Re: ET LES SHADDOCKS POMPAIENT, POMPAIENT... MAIS RIEN...

2016-02-09 08:15:53

#1961: LUG - ET LES SHADDOCKS POMPAIENT, POMPAIENT... MAIS RIEN... 

 Merci pour ces infos, en effet nous sommes curieux de comprendre l'escroquerie de l'électricité éolienne sur notre facture d'électricité.

Si nous sommes en surproduction d'électricité dans notre région a quoi celà sert- t- il de produire encore plus ?

Vos informations sont précieuses, nous avons l'impression de nous être fait rouler dans la farine avec cette participation citoyenne.




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