DSK Soutien Pétition pour le soutenir

Quoted post


Visiteur

#7634 Re: Re: Re:

2011-11-09 20:56

#7633: - Re: Re:  

 

Sarkozy conserve Jean-François Rocchi, impliqué dans le dossier Tapie Lagarde

Tefy Andriamanana - Marianne | Mercredi 9 Novembre 2011 à 16:02 | Lu 3651 fois


Jean-François Rocchi, président du CDR, au moment de l’affaire Tapie-Lagarde, a été confirmé à la tête de la caisse de retraite complémentaire des fonctionnaires. Il est pourtant sous le coup d’une procédure de la Cour de discipline budgétaire et financière.



L’info aurait pu paraître anecdotique. Dans le Journal Officiel de ce mercredi, est publié un décret du président de la République nommant le président de l'Etablissement de retraite additionnelle de la fonction publique, qui gère, comme son nom l’indique, les retraites complémentaires des fonctionnaires. Et l’heureux élu est un certain Jean-François Rocchi, déjà président depuis 2008 et qui a été confirmé a son poste. Il est à la tête d’un établissement s’occupant de plus de 4,7 millions de bénéficaires des trois fonctions publiques (Etat, territoriale, hospitalière) et ayant perçu en 2010 1,66 milliards d’euros de cotisations.
 
Le problème est que Rocchi est sous le coup d’une procédure devant la Cour de discipline budgétaire et financière, qui dépend de la Cour des comptes et qui s’occupe de juger les gestionnaires de fonds publics. 

Faux en écriture

Président du CDR à l’époque de l’affaire Tapie-Lagarde en 2007 (donc avant sa première nomination à la tête de l'Erafp), Rocchi est accusé d’avoir trompé son conseil d’administration, sous ordre de Christine Lagarde, alors ministre de l'Economie, pour faire passer la procédure d’arbitrage très favorable à Bernard Tapie. Selon un rapport de la Cour des comptes révélé par Marianne, le projet initial de compromis avec Tapie distribué par Rocchi au conseil d’administration du CDR diffère du texte final.

Ce texte final établit un plafond des indemnités à 50 millions d’euros pour le seul « préjudice moral », mais le texte initial distribué aux administrateurs du CDR parlait lui d’un plafond global pour l’ensemble des indemnités. A la signature du compromis, Tapie touchera au final la somme de 260 millions d’euros.
 
Dans cette affaire, Christine Lagarde est poursuivie par la Cour de justice de la République pour faux en écriture et abus de pouvoir. Une procédure qui ne l’a pas empêchée d’être promue à la tête du FMI. De même, Rocchi, a pu lui aussi compter sur ses soutiens à l’Elysée. Echappant à la mise en retraite, le haut fonctionnaire a réussi, grâce à Sarkozy, à rester à la tête d’une caisse de retraite. Cocasse. Mais aussi révoltant.      

Article corrigé à 17:23

Réponses


Visiteur

#7635 Re: Re: Re: Re:

2011-11-09 20:56:39

#7634: - Re: Re: Re:  

 

Sarkozy conserve Jean-François Rocchi, impliqué dans le dossier Tapie Lagarde

Tefy Andriamanana - Marianne | Mercredi 9 Novembre 2011 à 16:02 | Lu 3651 fois


Jean-François Rocchi, président du CDR, au moment de l’affaire Tapie-Lagarde, a été confirmé à la tête de la caisse de retraite complémentaire des fonctionnaires. Il est pourtant sous le coup d’une procédure de la Cour de discipline budgétaire et financière.



L’info aurait pu paraître anecdotique. Dans le Journal Officiel de ce mercredi, est publié un décret du président de la République nommant le président de l'Etablissement de retraite additionnelle de la fonction publique, qui gère, comme son nom l’indique, les retraites complémentaires des fonctionnaires. Et l’heureux élu est un certain Jean-François Rocchi, déjà président depuis 2008 et qui a été confirmé a son poste. Il est à la tête d’un établissement s’occupant de plus de 4,7 millions de bénéficaires des trois fonctions publiques (Etat, territoriale, hospitalière) et ayant perçu en 2010 1,66 milliards d’euros de cotisations.
 
Le problème est que Rocchi est sous le coup d’une procédure devant la Cour de discipline budgétaire et financière, qui dépend de la Cour des comptes et qui s’occupe de juger les gestionnaires de fonds publics. 

Faux en écriture

Président du CDR à l’époque de l’affaire Tapie-Lagarde en 2007 (donc avant sa première nomination à la tête de l'Erafp), Rocchi est accusé d’avoir trompé son conseil d’administration, sous ordre de Christine Lagarde, alors ministre de l'Economie, pour faire passer la procédure d’arbitrage très favorable à Bernard Tapie. Selon un rapport de la Cour des comptes révélé par Marianne, le projet initial de compromis avec Tapie distribué par Rocchi au conseil d’administration du CDR diffère du texte final.

Ce texte final établit un plafond des indemnités à 50 millions d’euros pour le seul « préjudice moral », mais le texte initial distribué aux administrateurs du CDR parlait lui d’un plafond global pour l’ensemble des indemnités. A la signature du compromis, Tapie touchera au final la somme de 260 millions d’euros.
 
Dans cette affaire, Christine Lagarde est poursuivie par la Cour de justice de la République pour faux en écriture et abus de pouvoir. Une procédure qui ne l’a pas empêchée d’être promue à la tête du FMI. De même, Rocchi, a pu lui aussi compter sur ses soutiens à l’Elysée. Echappant à la mise en retraite, le haut fonctionnaire a réussi, grâce à Sarkozy, à rester à la tête d’une caisse de retraite. Cocasse. Mais aussi révoltant.      

Article corrigé à 17:23