Soutenez les crèches et les accueillant.e.s d'enfants à domicile

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CHERS PARENTS, AMIS, PROCHES, AIDEZ-NOUS À NOUS FAIRE ENTENDRE !

Nous nous en sortirons… avec votre soutien.

Vous êtes très nombreux.ses à suivre les recommandations, à être solidaires de votre milieu d’accueil même si cela n’est pas forcément simple pour vous. Vous aussi, cette crise vous impacte énormément.

Aujourd’hui, nous tenons à vous partager d’autres réalités : celle des pressions économiques, celle des ruptures de contrats, celle de la peur qui nous tenaille, celle de la colère qui nous ronge, ... 

Nous faisons au mieux pour vous informer, apaiser vos craintes tout en restant debout pour que votre milieu d’accueil soit toujours là lors du retour à la normale.  Nous devons parfois tatonner et improviser sans attendre les informations officielles pour pouvoir vous répondre au plus vite et faire face à nos responsabilités envers vous.

Notre peur vient de l’incertitude face à l’avenir. Vous êtes nombreux.ses à subir la crise économique, et nous comprenons que vous serez peut-être contraints de vous réorganiser. Tout comme vous, nous devons faire face à la réalité économique.

Continuez à soutenir votre milieu d’accueil, soyez à l’écoute des besoins qu’il vous formule et si vous êtes vous-même en difficulté, n’hésitez pas à le contacter afin de trouver une solution concertée et respectueuse de chacun.

L’aspect sanitaire est tout aussi important. Dans un milieu d’accueil, il est difficile d’adopter les gestes barrières de manière stricte :

les jeunes enfants ont besoin de nos bras, de notre affection pour s’épanouir.
nous ne pouvons pas garantir les distanciations sociales entre les enfants.
avant l’acquisition du langage verbal, les jeunes enfants se fient aux expressions de notre visage, à notre langage corporel. Le port du masque n’est donc pas anodin. 

En outre, les mesures de désinfection sont très contraignantes. Elles demandent minimum 2h de nettoyage chaque soir, après des journées de 10h de travail (5 jours par semaine pour la plupart) et représentent donc un coût important, tant sur le plan humain que financier.

Pour tous les milieux d’accueil et particulièrement les accueillant.e.s à domicile, imaginez à quoi ressemble une journée type.

Et si vos accueillant.e.s, vos directeur.trices, votre personnel encadrant tombaient malades? Quel impact sur leur vie ? Et si cela devait provoquer une faillite ? De quel accueil vos enfants bénéficieront-ils alors?

Pour beaucoup, les indemnités reçues par la FWB via l’ONE ne suffisent pas à combler toutes les charges. La plupart des milieux d’accueil n’ont pas droit aux aides régionales ou fédérales, certains même n’ont qu’un accès limité à la sécurité sociale. 

L’aide que nous avons reçue représente un pourcentage très variable du montant minimum qui nous permettrait de couvrir les dépenses. Chaque milieu tente de s’en sortir  tant bien que mal suivant : le statut du personnel, son statut juridique, s’il est propriétaire ou non, …


NOUS SOMMES EN COLÈRE ET EN DANGER !


Cela fait des années que les maisons d’enfants (crèches privées), les accueillant.e.s autonomes, les accueillant.e.s conventionné.e.s, etc. sont en colère contre le monde politique et l’ONE.

Cela fait des années que nous sommes dénigré.e.s et mis.e.s à mal par les autorités (ONE et le politique), mais également par d’autres organisations qui se reconnaitront. 

Nos différentes rencontres sectorielles nous font penser que les autorités connaissent mal notre réalité de terrain et que cette connaissance se base sur des stéréotypes,des défaillances isolées voire des caricatures. La perception de notre secteur par les décideur.euse.s ne reflète en rien la qualité de notre travail et notre diversité.

Nous avons clamé à plusieurs reprises notre besoin de recevoir une écoute spécifique, mais il semble aujourd’hui qu’il faille exploser pour espérer être entendu.e.s.

Nous sommes un secteur travailleur. Nous donnons de nous-mêmes chaque jour pour un salaire souvent inférieur au minimum légal (parfois même en-dessous du seuil de pauvreté) malgré un temps de travail  qui oscille entre 45 et 65 heures par semaine. 

ET POURTANT nous sommes continuellement accusé.e.s d'être d’avides commerçants qui font passer l’argent avant le bien-être des enfants... 

Que la Ministre vienne voir de près combien nous investissons chacun et chacune pour le bien-être des enfants au détriment de notre propre confort. Nous parlons d’investissements financiers, MAIS SURTOUT de temps, d’énergie, d’amour et de passion.

Dans cette crise, la Ministre pense probablement faire de son mieux, mais elle ne fait qu’accentuer la fracture entre les autorités et les travailleur.euse.s de terrain. Il est urgent et indispensable qu’une véritable écoute se mette en place, que les stéréotypes tenaces à notre encontre soient combattus. Jusque-là nous resterons en colère.

La réforme, la crise sanitaire,  les attaques répétées,  combien de fardeaux aurons-nous encore à porter ?

Il est déjà trop tard pour beaucoup de milieux d’accueil qui sont découragés, abattus par les vagues successives de la réforme et du coronavirus, frappant de plein fouet un secteur déjà en souffrance.

Nous représentons plus de 30% de l’accueil, nous n’avons aucune prise sur les décisions qui nous concernent, ni même une écoute proportionnelle.


CHERS PARENTS, AMIS, PROCHES, AIDEZ-NOUS À NOUS FAIRE ENTENDRE !

C’est pour toutes ces raisons que nous faisons appel à vous. Vos milieux d’accueil ont besoin de votre soutien.

Signez notre pétition et faites-la circuler autour de vous. Vous ferez la différence.

Vos milieux d’accueil vous disent merci.

MERCI pour eux.

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