FIN DES CONTRATS EN CAE-CUI : NOUS DEVONS RÉAGIR !
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hamza kahloul Visiteur |
#26 Que faire?2010-12-07 03:15Bonjour je suis en CAE depuis bientôt 6 mois et je suis censé le renouveler prochainement avec mon association, sachant que celle-ci me forme au maximum dans mes fonctions... Malheureusement, pas assez riches pour me salarié, elle va devoir mettre la clé sous la porte ( association sportive de karaté avec près de 150 licenciés!!) Alors l'aide de l'état est primordial afin que je finisse a développer la structure ainsi pérenniser mon emploi et que celle-ci me forme à mon métier.... |
Christophe Wambst Visiteur |
#27 responsable de formation2010-12-07 10:08La formation et l’insertion sont un engagement sur le long terme qui nécessite des moyens appropriés. Il faut sortir de l’arbitraire idéologique et des logiques comptables mal comprises. |
dopoulain@gmail.com Visiteur |
#28 Réagir au gel des emplois aidés, réagir à la précarisation des emplois en France!!!2010-12-07 13:43EN RÉGION PACA UN COLLECTIf (collectif emploisaidéspaca) s'est mis en place. il réunit à l'origine structures et salariés d'associations artistiques et culturelles, et s'étend aux salariés précaires de l'éducation natinale, aux chantiers d'insertion, à la petite enfance... Élus, syndicats, individus, représentants de structures, petites ou ÉNORMES, tous sont appelés, dans TOUTES LES RÉGIONS TOUCHÉES DE FRANCE à RÉAGIR.... contre le gel soudain et brutal des contrats jusqu'en fin 2010.... mais aussi la question de ces emplois précaires, instables, et si mal rémunérés... Nous devons nous poser la question de la culture, de l'éducation (...), de nos conditions de vie et d'ouverture sur la vie aujourd'hui en France.... et nous devons AGIR.... |
Marie-Thé Piraud Visiteur |
#29 fin des contrats en CAE-CUI2010-12-07 13:50Danger pour les associations solidaires et culturelles et perte d'emploi pour de nombreux jeunes. INADMISSIBLE! |
Jean-Louis KLEFIZE Visiteur |
#32 L'État préfère les chômeurs aux travailleur…2010-12-07 17:25Actuellement le mot réforme est devenu synonyme de SUPPRESSION, aucune réforme actuelle n'est positive, mais toujours négative, toujours au profit des gros et des riches au détriment des faibles, des petits, des plus vulnérables. C'est une idéologie nocive… donc il faut la combattre. Les Associations proches du Peuple doivent gêner, il faut, aux yeux du gouvernement les faire disparaître… peut être au profit de sociétés privées et lucratives, pourquoi-pas ?, avec un bon encadrement, qui les dirigera dans le sens du profit (de quelques-uns) et de la spéculation ! et tout ce qui ne sera pas "rentable" devra disparaître. On brade la France ! |
Anne Petit Visiteur |
#34 AU SECOURS POUR LE MONDE DU SOCIAL2010-12-07 23:55Le manque d'aide à l'insertion cumulé au manque d'aide aux associations est très nettement une mesure anti-démocratique...On ne peut que MANIFESTER NOTRE DESACCORD...JUSQU'A CE QUE CELA CHANGE!!! |
guillaume DESAILLY Visiteur |
#35 fin de contrat2010-12-08 11:42Je suis employé municipal a la mairie de Boulogne sur mer depuis 6 mois et mon contrat s'arrête le 16 décembre car j'ai appris le non renouvellement de mon contrat au mois d'octobre. Je suis d'accord avec la pétition (que j'ai signé) car le président de la république préfère se payée des voyages a l'étranger plutôt que de payer des contrat aider. Après il se plaint qu'il y a beaucoup de jeunes au chômage. C'est pour ça que tout les gens qui sont en fin de contrat devrait signée la PÉTITION |
Visiteur |
#372010-12-08 19:56il faut arreter le massacre l'ancien ministre du travail a trouver du travail a sa femme et supprimer des impots a la milliardaire de l'oreal elle c'est pas 600€ par mois mais des 3400€ . cricri |
Stéphane Luchez Visiteur |
#38 Dans le même cas2010-12-08 20:03Je suis dans ce cas, mon contrat CUI n'a pas été renouvelé .... je me retrouve avec a peine 500 euros d'ARE ... Mon épouse travaille, donc nous n'avons droit à aucunes aides (APL ..etc ..)... Combien de personnes dans ce cas ?? Merci au gouvernement qui attend que les français soit à la rue pour soit disant les aider .... Nous avons bien entendu ceci : travailler plus pour gagner plus ......et bien moi j'en ai encore moins |
Yves KOPP Visiteur |
#39 Fin des contrats CAE2010-12-09 11:18Bonjour à toutes et tous Président de l'ONTPE, nous sommes en soutien total avec cette pétition. Rejoignez nous sur http://www.ontpe.org L'Union fait la force |
Thierry Bachmann Visiteur |
#43 Mr bachmann Thierry2010-12-09 22:14En contrat CUI, se terminant le 23 Mars 2010, et à l'âge de 52 ans, je me vois mal retrouver du travail, alors que Pôle Emploi n'a rien à nous offrir à notre âge ( 52 ANS). J'espérais pouvoir prolonger à titre exceptionnel mon contrat, où être embauché à mi-temps comme adjoint à mon chef d'équipe pour garder mon emploi sur le site du parc de Wesserling, où je travail depuis le 23 Mars 2008 en contrat CAV, Puis CUI. Nos structures d'insertions en Alsace sont nos seuls espoirs pour garantir un emploi aux séniors jusqu'à leur retraites. Mais vu les conjonctures actuelles, les changements politiques, les entreprises qui ferment à côté de vous. Comment encore assurer un emploi stable aux plus de 50 ans. Battons nous, pour sauver ce qui peut l'être, car n'oublions pas que nous sommes aussi d'ecxellents contribuables, mais aussi d'ecxellentes vaches à lait que l'on peut pomper jusqu'au dernier cent. Quand il ne vous reste que 200 Euros par mois pour vivre, après avoir payé toutes les factures courantes, Je trouve honteux qu'on ne nous permette pas de poursuivre notre mission et de continuer tout simplement à vivre. Et c'est au noms, et avec tous ceux qui se battent que je signe cette pétition, pous sauver nos emplois. |
Bachmann Thierry 68470 Visiteur |
#44 Employé CUI Patrimoine et Emploi 684702010-12-09 22:15battons nous pour sauver nos emplois précaires |
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#45 Les jeunes travailleurs et les plus âgés en péril2010-12-09 22:48Comme l'a justement souligné Thierry, les travailleurs les plus âgés souffrent particulièrement de cette réforme. Les entreprises redoutent de les embaucher souvent à cause des préjugés quant à leur compétitivité et leur productivité. Or, bien souvent, trouver un travail après 50 ans s'avère plus que compliqué. Les contrats aidés permettent à ces personnes de payer leur logement et leurs frais principaux, ce n'est pas royal mais c'est nécessaire. A travers ces travailleurs, ce sont leur familles qui souffrent de cette réforme. Quand un parent perd sont emplois, c'est toute une famille, les études des enfants, les loisirs... qui sont mis en péril. Pour les jeunes, c'est toujours et encore le problème de l'insertion dans la vie professionnelle. Les entreprises réclament des jeunes ayant fait de hautes études mais ayant de l'expérience. Les contrats aidés permettent d'acquérir cette expérience et permettent eux jeunes de découvrir le monde du travail et de prendre leur indépendance. Je tiens aussi à souligner lles propos d'Hamza qui a très bien résumé la situation quant à nos associations. Combien d'associations sont en péril à cause de cette réforme ? Il y a les associations sportives, comme celle d'Hamza, les associations culturelles et celles qui interviennent dans les quartiers pour aider les jeunes. Il y a aussi les associations médicales qui vont souffrir. J'ai notamment dans mon entourage un président d'association d'aide aux handicapés qui va devoir mettre la clef sous la porte. N'oublions pas non plus les associations d'aide aux personnes âgées et bien d'autres encore. Notre avenir est plus qu'incertain et nous devons continuer à nous battre à notre échelle. Signons la pétition mais allons au delà : Parlons de cette situation à nos proches, nos amis, nos collègues pour ceux qui sont en poste. Relayons l'info et n'oublions pas que chaque petite pierre contribue à l'édifice. Nous avons devant nous un gouvernement sourd, on l'a vu avec les retraites mais ce n'est pas une raison pour se laisser faire car si cela continue, un jour nous n'aurons même plus le droit de nous exprimer. Parlons-en et ne lâchons pas. COURAGE !! |
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#46 Excellent article de Henri Jeanne pour Terra Nova2010-12-09 22:51Face à la crise, une diminution sans précédent des crédits consacrés à la politique de l'emploi 08 Décembre 2010 Par Terra Nova Par Henri Jeanne (pseudonyme d’un haut fonctionnaire spécialiste des questions sociales) L'emploi demeure la première préoccupation des Français. Le niveau du chômage n'a pas engagé la décrue dont la majorité actuelle essaie pourtant de nous convaincre (+0,6% de demandeurs d'emploi en août). Le chômage des jeunes a également atteint un niveau record (plus de 24% pour les 15-24 ans) et contrairement aux affirmations de l'actuelle majorité n'a pas connu la décrue espérée (24,9% au 4e trimestre 2009, contre 24,1% au 2eme trimestre 2010). Le chômage de longue durée connaît une très forte accélération + 36% de chômeurs de longue durée depuis un an. Ce chômage de longue durée risque d'avoir des conséquences dramatiques tant pour les nombreuses personnes qu'elle frappe que pour l'économie française, car il risque de nourrir un niveau de chômage structurel élevé si aucune mesure correctrice n'est prise. Malgré ce contexte social difficile et alors que la crise économique a laissé place à une crise sociale très grave, la majorité actuelle agit à contre temps. Au lieu de dégager les marges nécessaires au retour à l'emploi des demandeurs d'emploi et des nombreux salariés ayant accepté un emploi précaire pour éviter de rester au chômage, le projet de loi de finances traduit une baisse sans précédent des moyens de la politique de l'emploi. Par ailleurs, ce projet illustre une fois de plus l'inconstance des choix de la majorité actuelle et le peu de cas qu'il fait des collectivités territoriales et des partenaires sociaux. 1 - Le projet de loi de finances sur les questions d'emploi ne répond pas à la crise sociale qui perdure, mais au contraire risque de l'aggraver par l'austérité des mesures qu'il contient Le budget consacré par l'Etat à la politique de l'emploi va connaître en 2011 une baisse très marquée. La non reconduction des mesures emploi du plan de relance, alors que la situation de l'emploi est loin de s'être améliorée, entrainera une baisse de plus de 5% des ressources budgétaires consacrées à cette politique. Si on prend par ailleurs en compte la réalité des dépenses budgétaires engagées par l'Etat en 2010 (débordement budgétaire en exécution de près de 1,3 milliard d'euros), on peut estimer que les crédits consacrés par l'Etat à la politique de l'emploi diminueront de près de 15% en 2011 par rapport à 2010. Le prélèvement de 300 M€ auquel l'Etat procédera sur le Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP) et le transfert à l'AGEFIPH[1] de la prise en charge du marché mis en œuvre par l'AFPA sur la formation des demandeurs d'emploi handicapés (60 M€ sur 2 ans) ne réduiront in fine pas significativement cette baisse (-12% environ). Cette forte baisse des crédits de la politique de l'emploi n'épargne aucun axe de la politique de l'emploi. Le principal levier de lutte contre le chômage de longue durée que constituent les contrats aidés connaitra un coup de frein brutal en 2011 : -25% globalement en volumes de contrats conclus entre le PLF 2011 et les objectifs assignés au service public de l'emploi au niveau national (490 000 en 2010 : 120 000 CIE[2] et 370 000 CAE[3], contre seulement 50 000 CIE et 340 000 CAE en 2011). Cette baisse est incompréhensible au moment où le chômage de longue durée ne cesse d'augmenter. La politique de stop & go de la majorité actuelle sur les contrats aidés est préjudiciable à la construction de parcours individuels de retour à l'emploi et au travail mené par les acteurs de l'insertion, est particulièrement hypocrite puisque depuis les élections régionales les enveloppes de contrats aidés prescrits n'ont cessé de diminuer et pénalise les bons gestionnaires pour satisfaire une politique de consommation à courte vue. Cela constitue un argument supplémentaire en faveur d'une politique de l'emploi qui ne soit pas seulement à courte vue et prétendument contra-cyclique, mais qui ait une vraie cohérence de moyen terme. Ce n'est manifestement pas le choix fait par la majorité. En ce qui concerne les mesures spécifiques pour les jeunes, là aussi, le projet de loi de finances est particulièrement désastreux. Certes le socle des crédits consacrés aux missions locales n'est pas impacté, mais l'arrêt du programme CAF (-181,5 M€), la non reconduction des mesures de relance jeunes (-150 M€) et la fin des mesures d'incitation à l'alternance (prime à l'embauche d'un apprenti ou d'un contrat de professionnalisation...) vont limiter les perspectives de retour à l'emploi des jeunes âgés de 25 ans et moins, en particulier en zones urbaines sensibles (ZUS). Cette baisse porte également sur les crédits consacrés à l'insertion des travailleurs handicapés ou l'insertion par l'activité économique (-3% environ), la formation professionnelle des publics fragilisés (détenus, militaires...) (-33%), le financement du réseau des Maisons de l'emploi (-50%), les crédits de prévention et d'accompagnement des restructurations (-27%), ou encore au développement de la VAE (près de 50% de baisse). 2 - Ce projet de budget traduit l'inconstance des choix de l'Etat et le peu de cas que fait le gouvernement des partenaires sociaux et des collectivités territoriales 2.1 - L'inconstance des choix de la majorité actuelle Deux illustrations paraissent significatives : - le budget de l'AFPA : Depuis plusieurs années, le bouclage du budget de l'AFPA fait l'objet de tour de passe-passe permettant à l'Etat de boucler le projet de loi de finances, mais ne permettant pas à l'AFPA de mettre en œuvre dans de bonnes conditions sa nécessaire mutation. Ainsi cette année, pour boucler le budget de l'AFPA, c'est le Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels qui devra intervenir à hauteur de 50 M€ pour combler la diminution de plus de 53 M€ des crédits consacrés par l'Etat à la politique de certification. Ce choix est d'autant plus paradoxal que la politique du titre du ministère de l'emploi a normalement pour objectif la promotion de titres professionnels plus facilement transférables d'un emploi à l'autre et d'une branche à l'autre que les certificats de qualification professionnelle mis en place par les branches professionnelles. Faire financer cette politique par les partenaires sociaux, c'est donner les moyens aux organismes paritaires de contester à l'Etat la légitimité de sa politique en matière de certification. - le financement des maisons de l'emploi : En 2005, suite au vote de la loi de cohésion sociale, l'Etat a encouragé le développement d'un réseau parallèle à ceux de l'ANPE et des Assedic à l'époque, avec pour objectif de répondre en partie aux besoins de coordination de ces acteurs en matière de placement. Pour y parvenir, l'Etat n'a pas hésité à tordre le bras aux collectivités territoriales pour obtenir un financement et un portage politique territorial loin d'être acquis à l'époque. En 2007, suite à l'élection présidentielle et dans la perspective de la mise en place de Pôle emploi, l'Etat a gelé temporairement le processus de labellisation, avant de finalement le rouvrir sur la base d'un cahier des charges recentré sur les questions de GPEC territoriale. Alors qu'aujourd'hui de nombreuses maisons de l'emploi ont réussi leur mutation et sont devenus des acteurs porteurs d'initiatives territoriales intéressantes, le projet de loi de finances en réduisant de moitié les crédits qui leur sont consacrées, les condamne à disparaître ou à trouver auprès des collectivités territoriales d'autres sources de financement. On peut craindre que les critères qui seront retenus pour répartir en 2011 les maigres crédits budgétaires sur ces structures ne le seront pas les résultats et la légitimité acquise sur les territoires, mais des considérations strictement politiques. Une fois de plus, l'Etat transfère aux collectivités territoriales de nouvelles charges et cherchera à faire peser sur elles la responsabilité des inéluctables fermetures qu'entrainera la diminution de 50% envisagée par la majorité actuelle. 2.2 - Les choix de la majorité traduisent le peu de cas qu'il fait des partenaires sociaux : La majorité actuelle n'a de cesse de rappeler son attachement au dialogue social et la place qu'elle entend laisser aux partenaires sociaux dans l'élaboration et la mise en œuvre des orientations de la politique de l'emploi. Pourtant, sa pratique du dialogue social démontre son dédain des partenaires sociaux. Trois illustrations sont à ce titre significatives : En ce qui concerne le budget de Pôle emploi, la majorité actuelle a réussi à préserver en apparence les moyens financiers de Pôle emploi (1,36 milliard d'euros de financement de l'Etat). Par contre, elle a décidé de diminuer les moyens .humains de Pôle emploi (réduction de 1800 agents de ses effectifs de référence) de manière beaucoup trop anticipée. Alors que le chômage de longue durée connaît une hausse sans précédent, il aurait fallu accentuer le suivi mensuel personnalisé et la prospection d'offres d'emploi auprès des entreprises. Par ailleurs, le maintien des moyens financiers de Pôle emploi n'est qu'apparent du fait du changement du périmètre d'action de Pôle emploi sur la même période. Depuis le 1er avril 2010, Pôle emploi s'est vu transférer plus d'un millier de conseillers chargés de l'orientation qui travaillaient jusque là au sein de l'AFPA, sans compensation financière de ce transfert. Cela correspond à un transfert sans compensation financière d'environ 52 M€. La diminution de la contribution de l'Etat au budget de Pôle emploi, totalement improvisée et annoncée sans ménagement au conseil d'administration de cet établissement, a été vécue par les partenaires sociaux comme une trahison au point que ceux-ci ont refusé de prendre part au vote du budget révisé de Pôle emploi. Au-delà du symptôme d'impéritie de la gestion de l'Etat, ce type de comportement affecte durablement la relation de confiance entre partenaires sociaux et Etat alors que celle-ci est plus que jamais nécessaire dans le cadre de l'évolution des politiques de l'emploi où mesures de lutte contre le chômage, formation professionnelle, action sur la qualité de l'emploi et financement des allocations doivent être pensées de manière décloisonnée. En ce qui concerne le budget de l'Agefiph, la majorité actuelle a procédé de la même façon. L'article 97 du projet de loi de finances prévoit ainsi de transférer à l'AGEFIPH la prise en charge du lot d'un marché que l'Etat a conclu avec l'AFPA pour la mise en œuvre d'actions de formation pour des demandeurs d'emploi handicapés. Le coût total de cette mesure est ainsi estimée à 60 M€. Enfin, en ce qui concerne les relations avec les partenaires sociaux, la mesure la plus significative prise par la majorité consiste à prévoir un prélèvement de 300 M€ sur le nouveau Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP). Ce fonds mis en place par les partenaires sociaux pour permettre la mise en œuvre d'actions de formation pour les publics les moins qualifiés et ceux qui accèdent le moins à la formation professionnelle, va se voir priver de moyens tout à fait significatifs moins d'un an après sa création, pour permettre à l'Etat de boucler son budget. Ce prélèvement est d'autant plus incompréhensible que les partenaires sociaux avaient joué le jeu en facilitant la mise en œuvre rapide du fonds. Les 300 M€ prélevés ne contribueront qu'indirectement et partiellement à des actions facilitant l'accès à la formation des actifs : 50 M€ pour la politique de certification confiée à l'AFPA, 50M€ pour Pôle emploi dans le cadre de la mise en œuvre de la convention de reclassement personnalisée, 74M€ pour le versement d'une aide pour l'embauche d'un jeune en contrat de professionnalisation avant le 31 décembre 2010, 126 M€ pour l'ASP[4] pour financer la rémunération des stagiaires de la formation professionnelle. Ce prélèvement qui n'a d'autre intérêt que de permettre à l'Etat de boucler le moins mal possible son budget est en train d'entrainer une rupture dans le partenariat intéressant que l'Etat et les partenaires sociaux auraient pu construire dans le cadre de la mise en place du Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels. Cela renforce la position des partenaires sociaux qui ne souhaitent pas jouer le jeu du partenariat avec l'Etat et risque de remettre in fine en cause l'intérêt de la mise en place du FPSPP. La position d'ores et déjà prise par certains partenaires sociaux pour 2011 sur la fixation du taux de contribution des OPCA[5] et OPACIF[6] au FPSPP démontre que la confiance a été entamée entre l'Etat et les partenaires sociaux et qu'il faudra du temps pour faire oublier ce qui a été vécu comme une trahison. Si le gouvernement n'était pas satisfait de la contribution des partenaires sociaux aux politiques de l'emploi, il aurait sans doute été préférable de réfléchir avec eux à une refondation des rôles respectifs de l'Etat et des partenaires sociaux plutôt que de procéder comme il l'a fait. 2.3 - Le projet de budget 2011 sur l'emploi traduit enfin un dédain envers les collectivités territoriales Deux exemples : - La diminution de 50% des crédits consacrée aux Maisons de l'emploi qui va imposer aux collectivités territoriales de prendre en charge une partie de cette diminution ou à laisser disparaître des structures dans lesquelles elles ont investi d'importants moyens financiers et humains ces dernières années, - le gel de la Dotation globale de décentralisation : La Dotation globale de décentralisation est censée compenser pour les Régions le coût financier des compétences qui leur ont été transférées en matière de formation professionnelle et d'apprentissage et les actions décentralisées en faveur des jeunes. La majorité actuelle a décidé de geler pendant 3 ans l'ensemble des transferts aux collectivités. Ce gel aura des conséquences importantes sur la capacité à agir des Régions qui connaissent, comme l'Etat, un contexte budgétaire difficile. Cela va entrainer de fait une diminution du nombre d'actions financées par les Régions et, compte tenu des difficultés récurrentes de Pôle emploi à prescrire des actions de formation, un resserrement des conditions d'accès des demandeurs d'emploi à la formation professionnelle. L'augmentation du chômage de longue durée aurait normalement dû entrainer un renforcement de notre capacité à envoyer en formation, notamment de reconversion, les demandeurs d'emploi. Le projet de budget agit de manière pro-cyclique à l'égard de la crise : au lieu de renforcer en 2011 la capacité à prévenir et traiter le chômage, notamment de longue durée, le budget limitera cette capacité. 2.4 - Un autre budget était pourtant possible Au-delà des mesures d'austérité qu'il faudrait reporter à une période où le chômage sera durablement orienté à la baisse, d'autres choix auraient pu être faits : - remise en cause de la baisse de la TVA dans le secteur de l'hôtellerie et de la restauration qui n'a pas contribué à des créations d'emplois significatives dans le secteur, à une amélioration des conditions de travail ou à une hausse des salaires dans la branche, - remise en cause progressive de certaines exonérations de cotisations sociales : a minima, remise en cause des exonérations de cotisations sociales prévues par le projet de loi de réforme des retraites pour l'embauche de seniors. Plutôt qu'une telle mesure peu ciblée et aux effets d'aubaine incontestables, il aurait privilégié une mesure d'aide à l'embauche ciblée sur les seniors les plus en difficultés, sous le contrôle de Pôle emploi chargé de la prescription de la mesure, - plutôt que de procéder à un prélèvement arbitraire sur le FPSPP, privilégier une négociation avec les partenaires sociaux pour faciliter le relais de ce fonds sur le financement du programme CAF (accès à la formation des jeunes) qui a démontré son efficacité, voire engager une réflexion avec eux sur les contributions de chacun au financement, au pilotage et à la mise en œuvre des politiques de l'emploi, - privilégier une approche qualitative des contrats aidés en maintenant le volume annuel de ces contrats, mais en renforçant les mesures d'accompagnement dont bénéficient les personnes en contrats aidés, - mettre en place des mesures exceptionnelles pour répondre à la crise sociale, avec l'aide des partenaires sociaux, plutôt que de répondre par des opérations de communication médiatique sans réelle portée concrète pour les personnes impactées par la crise. L’exemple du plan rebond et la réponse aux chômeurs en fin de droits : Pour répondre aux 400 000 personnes qui devraient se retrouver en fin de droits en 2010 sans prise en charge par une autre allocation, le gouvernement a communiqué sur la mise en place d’un plan rebond comportant une aide exceptionnelle censée leur apporter les moyens de faire face transitoirement à la crise. Le niveau très faible de cette aide et les conditions d’éligibilité sont tels que sur les 8 premiers mois de l’année, sur les 267 000 personnes bénéficiaires potentiels attendus sur cette période (2/3 des 400 000 attendus sur l’année 2010), seulement 3600 personnes ont bénéficié de l’aide exceptionnelle. Une réponse vraiment pas à la hauteur des enjeux… Cela démontre l’inadéquation de la réponse qu’apporte la majorité actuelle à la crise sociale que nous traversons, mais également une forme de condescendance envers partenaires sociaux en pensant qu’offrir un emploi aidé ou une formation sans débouché constitue une perspective satisfaisante. Les demandeurs d’emploi ne s’y sont pas trompés en refusant ce marché de dupes. Retrouvez toutes les réflexions de Terra Nova sur www.tnova.fr |
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#47 David Eloy pour l'Humanité2010-12-09 22:54secteur associatif : des milliés d'emplois aidés seront-ils supprimés du jour au lendemain ? Une nouvelle preuve de mépris Par David Eloy, Président du syndicat ASSO (1), affilié à l’union syndicale Solidaires, et Éric Nezan, coordinateur-administrateur du Collectif POLA (2). Depuis quelques semaines, une étrange rumeur circule dans les rangs du monde associatif sur la suppression prochaine des emplois aidés… Depuis le 1er janvier 2010, l’ensemble des contrats aidés du secteur non marchand sont regroupés sous le dispositif CAE-CUI (contrat d’accompagnement dans l’emploi-contrat unique d’insertion), avec une enveloppe d’environ quatre cent mille contrats potentiels en 2010, financés à 90 % du smic pour un contrat de vingt-six heures en moyenne. Ce dispositif concerne au premier titre les associations et les collectivités territoriales. Seulement voilà… Dans de nombreuses régions, les salariés embauchés au cours du premier trimestre 2010 ont eu une mauvaise surprise : la baisse de l’aide à l’embauche (passage de 90 % sur vingt-six heures à 80 % sur vingt heures, voire non-renouvellement des conventions pour « enveloppe budgétaire insuffisante »). Ce sont donc des milliers de salariés, parmi les plus précaires et dans des secteurs d’intérêt général, qui se trouvent privés d’emploi brusquement et sans préavis. « Nous étions aidés à hauteur de 90 % sur une base de vingt-six heures. Il restait environ 350 euros à payer pour l’association. D’un seul coup, la salariée (moi !) coûte 650 euros par mois à l’association ! Pour nous, ce n’est plus possible. Je cherche un autre emploi, sinon il me faudra passer par un licenciement », témoigne Nathalie, salariée du secteur associatif. Ce scandale passerait presque inaperçu, alors que des centaines de salariés ont vu leur emploi supprimé du jour au lendemain, laissant des personnes sans solution et sans revenu. Derrière, des milliers d’autres emplois sont menacés à très court terme, sans parler de ceux auxquels un poste était promis sur la base de ces dispositifs aidés. Le syndicat Asso, qui rassemble des travailleurs du secteur associatif, lutte pour la défense de leurs intérêts, et par conséquent pour la défense des ressources qui permettent aux associations de pérenniser leurs actions. Tout en rappelant qu’il ne considère pas les emplois aidés précaires comme une solution viable à long terme, Asso dénonce fermement la disparition de ces aides à l’emploi. La gestion catastrophique des enveloppes budgétaires en 2010 par l’État a conduit à une situation ubuesque, renforçant la précarité et la fragilité du salariat dans le secteur associatif. Sans parler des situations similaires chez nos camarades de la fonction publique territoriale. « À l’heure actuelle, nous n’avons aucune visibilité sur le budget consacré aux emplois aidés en 2011, et il est à craindre que le même phénomène ne se reproduise », souligne Frédéric, salarié de l’associatif et membre du syndicat Asso. C’est pourquoi les organisations signataires demandent aux pouvoirs publics qu’ils mettent en œuvre rapidement les moyens nécessaires à la reconduction de l’ensemble des conventions signées en 2010. De plus, il réclame que des représentants du secteur associatif, salariés comme employeurs, soient entendus pour mettre en place les conditions de stabilité nécessaires à la pérennité de leurs activités à travers des solutions plus réalistes et moins précaires que les actuels CAE. Par ailleurs, en tant que salariés, nous espérons que cette situation n’entraînera pas nos dirigeants dans l’immobilisme et la timidité qui sacrifient la sécurité et le niveau de vie de leurs salariés au nom de l’éternelle chasse aux subventions, et nous espérons les voir défendre activement un dispositif solide. Cette gestion inacceptable des contrats aidés est une nouvelle preuve du mépris avec lequel est traité le secteur associatif. Les associations doivent avoir le courage de le dénoncer. (1) Action des salariés du secteur associatif. (2) La Fabrique Pola rassemble, à Bordeaux, une pluralité d’artistes et de structures dans le domaine de l’économie créative (www.pola.fr). |
FIN DES CONTRATS EN CAE-CUI : NOUS DEVONS RÉAGIR ! |
#48 Claire Aybalan pour La Provence2010-12-09 22:58Contrats aidés : la galère des non-renouvellements 1 contribution Publié le mercredi 08 décembre 2010 à 11H36 A la veille de Noël, ils se retrouvent subitement sans emploi 1 › 2 Magid Bellemou espère retravailler au plus vite. Ils ont vingt ans à peine ou approchent la soixantaine et leur qualité de vie, déjà précaire, se retrouve profondément remise en question par la décision prise début novembre par les services de l'État de ne plus assurer le financement des contrats aidés jusqu'à la fin de l'année, dans les Bouches-du-Rhône. Motif: l'enveloppe budgétaire consacrée aux CAE (Contrat d'accompagnement dans l'emploi) est épuisée, deux mois avant la fin de l'année. Du côté de la Ville, on a vu d'autant plus rouge qu'en septembre dernier, la règle du jeu avait déjà changé: l'État avait alors revu à la baisse à la fois sa participation financière et le volume horaire pris en charge.Conséquence pour les personnes embauchées en CAE: 200€ en mois sur une fiche de paye déjà pas bien épaisse. Une rallonge municipale de 15000€ Aujourd'hui, le robinet est purement et simplement coupé. Impossible de recruter de nouveaux CAE ou de renouveler ceux dont le contrat arrive à terme. Devant cette situation, le maire, Michel Tonon, a multiplié courriers et appels: auprès du nouveau Préfet des Bouches-du-Rhône, Hugues Parant, pour l'alerter sur les conséquences sociales de cette décision, auprès du député Christian Kert pour solliciter son intervention auprès des représentants de l'État... En attendant qu'une réponse ne soit apportée, la Ville a promis un effort supplémentaire pour les agents de la Ville concernés. "J'ai décidé de ne laisser personne au bord du chemin et, en ces périodes de fin d'année, de proposer un contrat à chacun jusqu'au 15 janvier, annonce le maire. Cela représente pour notre budget un surcoût de 15000€". La disposition concerne 15 agents sur la quarantaine de CAE employés dans la commune et principalement affectés aux espaces verts, à la police municipale, à l'entretien des bâtiments communaux... Mais si la Ville a les moyens de débusquer dans son budget des sources de financements supplémentaires, ce n'est pas le cas des associations. Centres sociaux, MJC, clubs sportifs..., ils sont nombreux à dépendre partiellement des CAE pour leur bon fonctionnement, dans des conditions financières de plus en plus incertaines. Au Centre d'animation du Vieux Moulin, installé en plein coeur de la Monaque, la directrice, Leslie Lelièvre, pallie comme elle peut les suppressions de poste. Impossible d'embaucher dans des conditions de droit commun les deux CAE arrivés à échéance. Le service d'accueil, l'après-midi, se retrouve donc assuré par des bénévoles pleins de bonne volonté mais qui n'ont en majorité pas les compétences pour répondre ou orienter un public, souvent en grande difficulté, qui vient frapper à la porte de l'association. Une dizaine de personnes sont ainsi reçues tous les jours. "C'est un accueil symbolique. On va bricoler comme ça jusqu'au 23 décembre date à laquelle on ferme pour dix jours, soupire la directrice. Et pour janvier, la consigne est simple: alléger le programme, prévoir moins de sorties, moins d'actions sur le terrain"...En espérant qu'en janvier, les cordons de la bourse se délient à nouveau et que les recrutements en contrat aidé soient à nouveau possibles. Retrouvez l'intégralité du dossier dans La Provence, édition Salon, d'aujourd"hui. |
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#49 fin des contrats en CAE-CUI : nous devons réagir2010-12-09 23:35suggérer la suppression |
michel ARNAUD Visiteur |
#502010-12-10 09:12 que les populations les plus précarisées dans leur emploi soient soutenues par les finances de l'Etat. |
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Y a-t-il quelque chose que vous voulez changer ?
Le changement n'a pas lieu en gardant le silence. L'auteur de cette pétition a eu le courage de ses opinions. Allez-vous faire de même ? Lancez un mouvement social en créant une pétition.
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