Non au parc éolien sur le plateau remarquable d'Innimond

Contacter l'auteur de la pétition

Ce sujet de conversation a été automatiquement créé pour la pétition Non au parc éolien sur le plateau remarquable d'Innimond.

Ce message a été supprimé par l'auteur de cette pétition (Montrer les détails)

2015-06-08 17:21


Ce message a été supprimé par l'auteur de cette pétition (Montrer les détails)

2015-06-08 19:37


Ce message a été supprimé par l'auteur de cette pétition (Montrer les détails)

2015-06-09 06:18



Visiteur

#3554 Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: rien à faire de l'avis des habitants

2015-06-09 08:58

#3553: est ce que vous payez l'eau à brangues ? - Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: rien à faire de l'avis des habitants 

 votre blog  laisse que des messages  toujours contre les mêmes personnes.  toujours les mêmes à critiquer les mêmes personnes - pourquoi le problème des éoliennes arrive chez vous, et pas chez les autres ? d'autres villages dans la région auront  des éoliennes, et on prend le travail différemment - elles seront le plus possible sur les terrains communaux pour aider financièrement celles-ci - des particuliers en auront aussi, attention avoir un gros portefeuille ! avant il parait que vous êtiez tous copains avec votre Maire, (voir le résultat des municipales), d'un seul coup il est à jeter, vous avez soit manqué de jugement, soite vôté pour des gens qui ne vous ressemblent pas. Commencez déjà à chercher ce que vous avez mal fait ? mais C'est trop tard pour crier au feu !

Je suis certain que vous n'aurez pas d'éoliennes ! dormez bien,  - quand on paie des impots dans sa commune, on est tous concerné par la gestion - pour cela pas la peine d'être dans un conseil municipal pour suivre.

 vous supprimez beaucoup de messages, vous avez tort, chacun a le droit de s'exprimer, on peut ainsi mieux se rendre compte de ce que les gens ont dans le ventre.

Habitant d'Innimond
Visiteur

#3555 Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: rien à faire de l'avis des habitants

2015-06-09 10:12

#3554: - Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: rien à faire de l'avis des habitants 

 Nous avions en effet confiance en lui avant de découvrir ses manières de faire :

- un projet éolien lancé en une séance de conseil!

- puis une promesse de bail signée seul et validée sans qu'elle soit portée à l'ordre du jour, sans que le document ne soit joint à la convocation des conseillers pour lecture préalable, en modifiant l'ordre du jour du conseil pendant celui-ci ... !

- en inventant un document qui n'existe pas (partenariat entre AJM Energy et la commune) et qu'il ne peut fournir !

- une réélection sans aucun mot de l'engagement qu'il avait déjà pris auprès de EDF EN !

- des mensonges auprès de la DREAL sur l'entière adhésion de sa population au projet alors qu'il ne nous a rien demandé avant de signer !

 

alors non  il n'y a rien d'anormal à ce qu'il soit aujourd'hui dans la ligne de mire des habitants ... et qu'ils lui demandent des comptes non ? et oui on s'est bien fait avoir aux élections 2014 !

 

En ce qui concerne les autres communes, elles ne voient que leur intérêt financier (comme notre maire) et devraient bien se pencher sur les ressorts de cette industrie qui n'a rien d'écologique. Si la FRAPNA souligne que le site d'Innimond sera fortement impacté au niveau de la faune-flore et s'oppose au projet (alors même qu'ils sont plutôt favorables à l'éolien !), il  est évident que les biotopes de Lhuis et d'autres communes du Bugey le seront aussi ... Malheureusement l'appât du gain rend sourd et aveugle ...

Pour la suppression des messages, je connais les personnes qui s'en chargent, c'est un sacré boulot et la liberté d'expression a certaines limites ...

Tant que le Préfet n'a pas rendu sa décision et que EDF EN n'abandonne pas la promesse de bail, on ne peut pas dire que nous n'aurons pas le parc industriel : les promoteurs attaquent fréquemment les décisions des Préfets ou demandent des indemnités aux communes qui se sont engagées ...

S'il vous plaît, au bout d' un an maintenant, nous connaissons à fond le dossier et les stratégies des promoteurs, alors ne jugez pas trop vite les adhérents de l'association, leurs connaissances pourraient bien aider nombre de communes ou de particuliers qui ont signé bien trop vite et qui maintenant le regrettent amèrement ...

christiane

#3556 Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: rien à faire de l'avis des habitants

2015-06-09 11:47

#3555: Habitant d'Innimond - Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: rien à faire de l'avis des habitants 

Merci pour le dernier message qui résume notre situation,c'est important de le faire pour ceux qui ne sont pas au courant ,la suppression des messages relève de la responsabilité de l'association ,il faut faire preuve de discernement et de sens des responsabilités;les membres de notre association qui compte environ quatrevingt adhérents ont eu parfaitement raison de s'interesser à leur petit village mais aussi audelà à notre pays et aussi à la planète  ce n'est pas exceptionnel c'est le devoir de tout citoyen ;quand nous nous rendons à une réunion ce n'est pas pour "crier" mais pour intervenir ce qui est tout à fait different ,j'espère que chacun saisit la nuance ;notre combat n'est pas terminé ,mais nous sommes déterminés et je pense correctement à la hauteur . 

Ce message a été supprimé par l'auteur de cette pétition (Montrer les détails)

2015-06-09 12:43


un homme confiant

#3558 Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: rien à faire de l'avis des habitants

2015-06-09 19:08

#3556: christiane - Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: rien à faire de l'avis des habitants 

 NOS VIES A INNIMOND SONT COMME DES PORTES FERMÉES A CLEF ET LES CLEFS NÉCESSAIRES A OUVRIR CES PORTES SONT LA CONFIANCE ET LE RESPECT ......ET NOS VIES SERONT PLUS DOUCES ......


Visiteur

#3559 Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: rien à faire de l'avis des habitants

2015-06-10 05:26

#3558: un homme confiant - Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: rien à faire de l'avis des habitants 

 Confiance et respect ,      MAIS EN QUI ?

Confiance en qui ?

Respect de qui ?

 

à celui qui nous a mis dans cette situation ?        ça va pas Non ?


Visiteur

#3560 Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: rien à faire de l'avis des habitants

2015-06-10 06:05


Visiteur

#3561 repas champêtre de l'association

2015-06-10 06:12

.

Ce message a été supprimé par l'auteur de cette pétition (Montrer les détails)

2015-06-10 08:51


Ce message a été supprimé par l'auteur de cette pétition (Montrer les détails)

2015-06-10 08:53


Suite de la 2° plainte du maire agressé

#3564 Voici la suite de la 2° affaire qui a fait la 1° page du PROGRES : maire agressé

2015-06-10 12:01

1° Plainte , le maire est condamné à 3 mois de prison avec sursis et 2° Plainte est classée sans suite .   

 Avait il le droit d'utiliser la presse pour faire passer ces informations mensongères destinées à détériorer l'image de notre association" Innimond Nature et Protection du Patrimoine " qui ne fait que s'exprimer sur le projet éolien mal placé dans une zone non ventée 

 dans un paysager merveilleux 

dans le respect du droit au paysage ( en référence aux dires de la ministre de lécologie "

en suivant les recommandations de la Frapna qui ne soutient pas ce projet destructeur d'une faune et flore remarquables .

 

en tout cas ,  sa tactique avait bien marché et cette affaire avait choqué la population

et discrédité l'association

 MAIS AUJOURD'HUI LA JUSTICE A RETABLI LA VERITE      


Visiteur

#3565 QUI A DIT QUE L EOLIEN REMPLACERAI LE NUCLEAIRE ?????

2015-06-10 14:30

Nucléaire : une filière d'avenir en France

Par Ludovic Dupin - Publié le 14 octobre 2014, à 07h00 | L'Usine Nouvelle n° 3393  

Le prolongement de la durée de vie des centrales et le renouvellement d’une partie du parc garantissent à l’industrie nucléaire et à ses fournisseurs deux à trois décennies de forte activité. Il est loin le temps où Martine Aubry (PS) et Cécile Duflot (EELV) signaient un accord électoral prévoyant l’arrêt de la filière française de fabrication de MOX – un combustible mélangeant uranium et plutonium – et la fermeture de 24 des 58 réacteurs du parc hexagonal. Il est loin le temps où les ministres Verts tançaient le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, qui parlait du nucléaire comme "d’une filière d’avenir". Il est loin le temps où le ministre de l’Écologie, le socialiste Philippe Martin, préparait une proposition de loi de transition énergétique très défavorable au secteur nucléaire… "La filière nucléaire est plus que jamais une filière d’avenir pour notre pays", a jugé, fin août, le Premier ministre Manuel Valls, invité à l’université d’été du Medef. "Le nucléaire fait partie du mix énergétique, c’est une filière d’innovation", a ajouté peu après Ségolène Royal, la ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie. "Le nucléaire est le troisième secteur industriel du pays [après l’automobile et l’aéronautique, ndlr] et a vocation à gagner des marchés mondiaux. Pourquoi n’en serions-nous pas fiers", a affirmé pour sa part, Henri Proglio, le PDG d’EDF, interrogé par des parlementaires mi-septembre.  

Emmanuel Macron: "la filière nucléaire est une filière d'avenir en France"

Publié le : Jeudi 04 Juin 2015 - 08:35

Dernière mise à jour : Jeudi 04 Juin 2015 - 08:42

Emmanuel Macron était l'invité ce jeudi matin de France Info. Le ministre de l'Economie est revenu sur le choix du gouvernement concernant la réorganisation de la filière nucléaire et a aussi évoqué la situation de la Grèce.   "Aujourd'hui, notre volonté c'est de donner une stabilité, une pérennité à la filière nucléaire qui est une filière d'avenir en France comme à l'internationale. Les salariés d'Areva ont des compétences, des savoirs-faires, il faut les préserver".    

Manuel Valls : « le nucléaire a un avenir, c’est une force pour la France »


Visiteur

#3566

2015-06-10 14:34

Comment imaginer le si beau paysage de mon enfance "mutilé" par des engins et des monstres d acier!!
quelle horreur d imaginer ça!!

Svp ne touchez pas a notre si belle montagne qui est si réputée pour sa beauté et son "bon y vivre".

Nous sommes DES BUGISTES !!!!!!!!!!!!!!!! et ON SE LAISSERA PAS MARCHER DESSUS!!!!!!!!!!!!!!!!!!


Visiteur

#3567

2015-06-10 14:36

Un si beau village sacrifié sur les intêrets économiques, alors que l'Ain exporte de l'énergie!
J'ai choisi de vivre à Innimond pour son caractère authentique et la somptuosité de ses paysages sauvages,de sa flore et de sa faune. c'est pour moi un lieu préservé, un lieu de ressourcement. C'est si important ds notre monde qui perd de plus en plus le sens du beau et de l'intériorité. SVP, ne défigurez pas notre village en l'écrasant sous des pales de fer. Merci

Visiteur

#3568

2015-06-10 14:46

.


Visiteur

#3569

2015-06-10 14:51

« Bâti sur plusieurs contre vérités, l'éolien industriel n'a, en France, d'intérêt ni économique, ni énergétique, ni écologique, pas d'avantage social.
C'est pourquoi, compte tenu de ses multiples nuisances, nous nous opposons à tout éolien industriel, dont la seule raison d'être est l'enrichissement garanti des promoteurs, aux dépens des consommateurs et des contribuables français et au détriment des économies d'énergie, de la recherche et du développement des autres énergies renouvelables ».

 

Le ministre britannique de l'énergie, John Hayes, vient de dresser en une phrase le bilan de l'éolien : « Les énergies renouvelables doivent prouver à la fois leur insertion environnementale et leur performance économique.Les éoliennes ne franchissent aucune de ces deux conditions. »


Visiteur

#3570

2015-06-10 15:31

 


Visiteur

#3571

2015-06-10 15:33

 


Visiteur

#3572

2015-06-10 15:35

 


Visiteur

#3573

2015-06-11 10:50

MEDIAPART

 

Lutter contre l’implantation d’éoliennes en étant antinucléaire

  14 mai 2015 |  Par jpd  

Quand on est farouchement antinucléaire, faut-il se faire tout mou face aux scandales liés à l’industrie éolienne pour ne pas jouer le jeu des pronucléaires qui animent en sous-main bon nombre d’associations anti-éoliennes ? Certainement pas, car si le principe d’utiliser le vent pour produire de l’électricité est une bonne idée, la façon dont se structure et s’impose l’industrie de l’éolien en France va dans le sens d’une poursuite du programme nucléaire.

  Nous sommes dans un village de la Vienne, à un jet de drone de la centrale nucléaire de Civaux, sur le territoire duquel des promoteurs envisagent l’implantation d’une « ferme » éolienne (1). Un projet dans le vent parmi d’autres dans un périmètre assez restreint de l’est et du sud du département. Si nous étions sensibles aux clichés qui font de l’éolienne une icône de la modernité écologique, nous devrions nous en réjouir, et bêtement considérer que cela est quand même mieux que le nucléaire. En termes de danger immédiat, c’est une évidence : si la centrale de Civaux s’aventure dans une « excursion » nous sommes foutus, rayés, liquidés ; si l’éolienne située à quelques centaines de mètres de chez nous se casse la gueule, on ira juste voir s'il n’y a pas quelqu’un coincé dessous.

Seulement voilà, ce n’est pas la centrale OU l’éolienne, mais la centrale ET l’éolienne. Et il ne s’agit pas là d’une réalité purement locale (évidemment ! Il faudrait plus de 1 000 éoliennes pour produire autant d’électricité que les deux tranches de Civaux) (2), mais d’un constat hexagonal. La loi sur la transition énergétique va déboucher sur l’affirmation d’une volonté, essentiellement propagandiste, de développer les techniques dites alternatives et durables (dont l’éolien est le fer de lance), mais surtout sur l’accroissement du parc nucléaire et l’allongement de la durée de vie des centrales. Qui plus est, ce qui va sortir du chapeau de Royal, c’est une confirmation de la toute-puissance d’EDF, qui pourra mettre en place son plan pour l’énergie sans que celui-ci puisse être contesté. Même s'il le voulait (ce qui n’est pas le cas), le gouvernement ne pourrait pas imposer une diminution de la part du nucléaire dans une stratégie qui prévoit et encourage une augmentation de la consommation d’électricité dans les décennies à venir. Au mieux, les énergies dites renouvelables ne feront que produire une partie de cette augmentation, ce qui veut dire que le nombre de tranches augmenterait même si la part du nucléaire diminuait.

 On se demande alors si les propagandistes de l’éolien, sous de nobles ambitions, ne cachent pas des objectifs plus ou moins inavouables.  

   L’industrie de l’éolien, une rente et un alibi  

Au départ, ce sont quelques petites et moyennes entreprises qui se sont lancées dans l’éolien industriel. Certes, parfois porteuses d’une « volonté écologique » bien-pensante, mais surtout qui se marie avec un business dans le vent en bénéficiant de pas mal d’avantages octroyés par l’Etat. Les choses changent vite. De très grosses firmes, comme Total, Siemens, Areva ou EDF , se sont emparées du marché en absorbant nombre de ces sociétés premières ou en créant les leurs dans un jeu peu transparent de poupées russes qui, au bout du compte, conjugue clairement de gros bénéfices en termes de pognon et d’image écolo.

Cette rente/alibi s’appuie en grande partie sur deux aspects des politiques énergétiques mises en œuvre :

  EDF surpaye le KWh aux promoteurs de fermes éoliennes  

Depuis les arrêtés du 17 novembre et du 23 décembre 2008, l'opérateur historique EDF est obligé d’acheter l'électricité produite par les éoliennes en France à 82 euros le mégawatt-heure, soit un montant supérieur au prix du marché. Le surcoût de cette aide aux investisseurs éoliens n’est nullement un effort de l’Etat puisqu’il est répercuté dans la contribution au service public de l'électricité (CSPE), une taxe que tout consommateur peut voir sur sa douloureuse sans que, pour autant, la répartition de cette contribution, qui représente en moyenne 15 % de la facture de chaque feu, soit précisée.

Il y a, de plus, un engagement de l’Etat à maintenir constant le revenu de l’éolien pendant dix ans, renouvelable cinq années supplémentaires.

  Ludovic Grangeon, qui est loin d’être un « écolo », mais qui connaît bien son sujet puisqu’il a exercé à la Caisse des dépôts et consignations et fut président-directeur général de Véolia/Dakia dans le sud-est de la France, résume ainsi cette situation : « Comment faire fortune très vite en profitant d'une taxe publique obligatoire, payée par tout le monde, achetant à l'avance mes produits, sans aucune garantie de fourniture, sans contrôle de mes activités (l’Etat, par l’intermédiaire d’EDF, assure le promoteur d’être payé quelle que soit sa production)… et comment l’imposer à des collectivités locales “dociles”. Il en est ainsi aujourd’hui de l’éolien en France. »

  Le permis de polluer  

Il s’agit d’un protocole signé à Kyoto en 1997 (et entré en vigueur en 2005) qui est basé sur l’inébranlable foi selon laquelle l’économie de marché est le régulateur le plus naturel et le plus efficace pour résoudre toutes les questions qui relèvent de l’économie, et donc celles liées à l’émission de gaz à effet de serre. Or, depuis que le protocole est entré en vigueur, les émissions de CO2 n’ont pas plus baissé sur la planète que, depuis un siècle, les massacres et les inégalités grâce à la régulation naturelle de l’économie de marché !

Les entreprises et les Etats se sont vu attribuer des quotas d’émission en unité « équivalent CO2 ». Ces attributions sont censées diminuer au fil des ans. Les entreprises (ou les Etats) qui, bons élèves, n’ont pas atteint leur quota peuvent vendre leur « excédent » à d’autres entreprises qui, elles, les ont dépassés. C’est ainsi que s’est mis en place un véritable marché  qui est censé, par le jeu de l’offre et de la demande, amener à baisser ces émissions. Autrement dit, pour un gros polluer comme Total, investir dans l’éolien permet de polluer à moindre frais dans d’autres secteurs.

Au niveau des Etats, ce protocole permet à un pays industrialisé de s’affranchir d'une partie de ses obligations sur son territoire en faisant un investissement « propre » dans un pays en développement. Ces derniers n’étant pas soumis à des quotas, ils peuvent également y délocaliser leurs entreprises les plus polluantes puis, en diminuant progressivement leurs émissions, acquérir des droits à polluer qui peuvent être revendus dans les pays soumis à quotas.

C’est donc un véritable business coté en Bourse qui s’est mis en place autour de l’achat et de la vente de ces certificats d’autorisation à polluer. Et comme la fraude est concomitante au business en général, l’écologie n’échappe pas à la règle. En France, la Cour des comptes a dénoncé en 2012 plus de 1,8 milliard d’euros de fraudes aux certificats carbone, avec 18 procédures en cours. Dans le même temps, à Frankfort, 25 dirigeants de la Deutsche Bank étaient interpellés dans une enquête concernant une fraude du même type, évaluée par la police financière à 5 milliards (3).  

Quoi qu’il en soit, même sans fraude, le business est juteux. Le chiffre d’affaires de l’éolien, en France, est de plus de 10 milliards d’euros et, en quelques années, plusieurs dizaines d’investisseurs ont fait fortune dans le domaine des énergies renouvelables – les trois ou quatre premiers d’entre eux engrangeant plusieurs centaines de millions d’euros chaque année !

Une première conclusion s’impose : pour l’instant, avec les mécanismes mis en place, le vent sert plus à faire du fric qu’à produire de l’électricité. Mais alors, comment s’y prennent-ils pour faire avaler la pilule ?  

Comment les promoteurs s’y prennent-ils ?  

Offrez un plat de lentilles à un prisonnier qu’on aura affamé volontairement pendant plusieurs mois et il vous prendra pour Lucullus. Soit un petit village ou une communauté de communes situé dans une zone plus ou moins en voie de désertification (disparition progressive des services publics – poste, transports, école –, des commerces, des dotations financières pour l’entretien des routes et des bâtiments, etc.) à qui l’on propose soudain 120 000 euros par an pendant vingt-cinq ans et 225 000 euros au départ pour financer un projet. Par exemple, la société Valeco, pour vendre son projet (ou acheter les élus, c’est selon), n’hésite pas à proclamer que le projet d’implantation d’éoliennes dans le village dont nous parlions, La Bussière, permettrait de « maintenir la qualité de vie et des services, de maintenir le financement de la scolarisation  des élèves, de maintenir le bon état du niveau de la voirie communale… » Rien que ça ! Autrement dit, nous passerions progressivement d’un système avec un service public qui se veut égalitaire à une organisation sociale financée par les entreprises. Une école privée payée par Total, ou EDF, des chemins communaux inaugurés par Siemens ou Areva. Malgré ce cauchemar fort peu ragoûtant les yeux de certains élus et habitants clignotent alors comme ceux de Picsou à la vue de ce qui est pourtant, en regard de futurs emmerdements, une misère. Les propriétaires des terrains devraient quant à eux palper autour de 5 000 euros par an par éolienne. De quoi mettre un peu de beurre dans les épinards d’un agriculteur en difficulté, comme il en existe tant (4) !

  Demandons-nous alors pourquoi ces sociétés « productrices d’énergies renouvelables » n’achètent pas les terrains, ce qui leur reviendrait de très loin beaucoup moins cher au prix de l’hectare de terre agricole ! Officiellement, pour pouvoir rendre plus facilement à la nature ce qu’on lui a emprunté pour quelque temps. Mon cul ! C’est tout simplement parce que le propriétaire du terrain reste, quoi qu’il arrive et en dernier ressort, le responsable de ce qu’il a mis ou accepté de mettre chez lui. Par exemple, si l’investisseur disparaît pour une raison ou une autre avant ou à l’issue des vingt-cinq ans, c’est le propriétaire du terrain qui aura la responsabilité de démanteler l’engin. Coût : entre 150 000 et 800 000 euros selon les cas et les devis. Or la provision déposée à la caisse des dépôts par l’investisseur pour garantir un démantèlement en bonne et due forme n’est que de 53 000 euros. Le proprio n’aura plus que ses yeux pour pleurer, comme Perrette avec son pot cassé.  

Des réticences…  

Face à l’image « écolo » des éoliennes, s’y opposer n’est, dans un premier temps, pas chose évidente pour des antinucléaires convaincus, directement concernés par un projet d’installation d’une « ferme » à quelques centaines de mètres de chez eux, comme c’est le cas dans ce village.

D’abord parce qu’on doit impérativement s’interroger pour savoir si nous ne serions pas, malgré nous, victime du syndrome NIMBY (5) que nous avons mille fois dénoncé. Une fois s’être bien persuadé qu’il n’en est rien et que nos motivations sont quand même bien plus hautes, un second obstacle se présente, dès lors que l’on ne veut pas se contenter de belles déclaration de principe du genre « y a rien à faire tant que le système – capitaliste – est en place », mais agir concrètement pour que le projet ne se fasse pas : l’orientation politique de bien des associations anti-éolienne. 

Jusqu’à il y a peu, les oppositions les plus visibles à l’installation de parcs éoliens ont été des associations essentiellement environnementalistes qui, en s’appuyant sur un réflexe « NIMBY » compréhensible et largement partagé, mettent en avant la défense des paysages avec des arguments alarmistes sur la santé, en s’en prenant au « lobby éolien ». Elles omettent bien sûr de dire que les centrales nucléaire et les autoroutes de pylônes, question paysage, ce n’est pas mal non plus ! C’est que ces associations prennent bien soin de laisser le nucléaire dans le flou, à peine évoqué avec une formule ambiguë : « Jamais l’éolien ne remplacera le nucléaire. » Evidemment, chacun peut y retrouver ses petits tant l’affirmation est une évidence. Le pronucléaire l’interprétera comme une preuve de la nécessité de poursuivre et de développer le nucléaire ; l’anti, avec pas mal d’effort quand même, lira : l’éolien… « à lui tout seul » et avancera le bouquet énergétique et l’économie d’énergie. Evidemment ces associations qui dénoncent le lobby éolien masquent le fait  que certains de leurs membres sont, eux, intimement lié au lobby nucléaire.  

   Le Réseau pour un avenir sans nucléaire n’a donc pas tort de dire que « les anti-éoliens [...] sont la plupart du temps des pronucléaires mal déguisés ». Pourtant, ce qui est n’a pas vocation à rester éternel, et les antinucléaires feraient bien de ne pas laisser le combat contre l’implantation d’éoliennes à ces gens-là. Et donc bien de s’opposer aux projets tels qu’ils sont ficelés car ils s’intègrent dans une politique de poursuite du nucléaire et de niches offertes aux grands groupes pour faire fructifier leurs bénéfices ou recycler quelques « sales pratiques ». Nous sommes là très loin d’une simple application du principe de transformation l’énergie du vent en électricité.

Les écologistes ont longtemps rejeté certains arguments avancés par les environnementalistes, comme par exemple celui concernant l’impact de l’éolien sur la santé. EELV ne l’évoque même pas, le Réseau le jugeait démagogique et faux.

Pourtant, même si sur ces questions nous n’avons pas, la plupart du temps, matière à jugement définitif, il y a des contradictions troublantes. Ainsi, l’OMS fixe à 1 500 mètres la distance éolienne-habitation, tout comme l’académie de médecine en France. Pourtant, la loi ne prévoit que 500 mètres au minimum, sur la base d’une étude fournie par l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (AFSSET) qui ne s’est préoccupée que du bruit et a totalement laissé de côté l’impact des infrasons dans son étude.  

Il faut prendre sérieusement en compte le fait que depuis quelques temps les luttes contre des projets d’implantation d’éoliennes se multiplient et que celles et ceux qui les animent ne sont pas obligatoirement des « pronucléaires mal déguisés ». Les futures batailles qui, comme nous le pensons, vont se multiplier, pourraient ressembler davantage à celles menées les grands travaux et porteuse d’une interrogation sur l’utilisation du territoire, qu’à un outil réactionnaire et anti-écolo primaire. Sans oublier que c’est bien dans ce genre de luttes que sont abordées et discutées les questions essentielles de la production énergétique, du comment et du pourquoi, entre gens directement concernés par toutes les nuisances, et non dans quelques cénacles de spécialistes, qu’ils soient écologistes de gouvernement ou radicaux.  

Tout projet abandonné à la suite d'une opposition et d’une lutte d’habitants, ne doit pas être interprété comme une défaite de l’écologie face aux pronucléaires, mais au contraire comme un bâton mis dans les roues de ceux qui veulent à la fois faire du fric sur les énergies renouvelables et conserver le nucléaire. La production d’électricité par la transformation de l’énergie du vent pourrait sans doute s’organiser autour d’un système décentralisé et contrôlé par les communautés humaines de base. Au lieu de cela la mise en place de l’industrie éolienne  s’organise selon un modèle technocratique hyper centralisé et incontrôlable, dont le nucléaire est le fleuron et auquel il est intimement lié. Une raison de plus pour s’y opposer.  

jpd     


Visiteur

#3574

2015-06-11 11:04

 

MEDIAPART

...Demandons-nous alors pourquoi ces sociétés « productrices d’énergies renouvelables » n’achètent pas les terrains, ce qui leur reviendrait de très loin beaucoup moins cher au prix de l’hectare de terre agricole ! Officiellement, pour pouvoir rendre plus facilement à la nature ce qu’on lui a emprunté pour quelque temps. Mon cul ! C’est tout simplement parce que le propriétaire du terrain reste, quoi qu’il arrive et en dernier ressort, le responsable de ce qu’il a mis ou accepté de mettre chez lui. Par exemple, si l’investisseur disparaît pour une raison ou une autre avant ou à l’issue des vingt-cinq ans, c’est le propriétaire du terrain qui aura la responsabilité de démanteler l’engin. Coût : entre 150 000 et 800 000 euros selon les cas et les devis. Or la provision déposée à la caisse des dépôts par l’investisseur pour garantir un démantèlement en bonne et due forme n’est que de 53 000 euros. Le proprio n’aura plus que ses yeux pour pleurer, comme Perrette avec son pot cassé...  


Visiteur

#3575

2015-06-11 13:42

Superbe démonstration l'article de Médiapart ! exactement ce que l'on ressent face à EDF, c'est nous qu'on taxe de pro-nucléaires alors que c'est quand même EDF qui s'enrichit et pourrit la planète ...

On accepte pas bêtement et servilement les projets imposés d'industries éoliennes sous prétexte qu'on est anti-nucléaire !