Non à l'abrogation des décrets de 1950 pour les enseignants.

#448: -

L'article ci-dessous est paru dans le Café pédagogique:

" Les enseignants anglais travaillent presque 60 heures par semaine

Entre 55 et 63 heures par semaine : c'est le temps de travail des enseignants anglais tel qu'il ressort d'une publication officielle. Selon elle les professeurs des écoles effectueraient environ 59 heures hebdomadaires et leurs collègues du secondaire 56. Les principaux atteindraient 63 heures hebdomadaires.

L'étude officielle montre donc une forte hausse du temps de travail des enseignants depuis le changement de gouvernement. Les enseignants dénoncent la montée de la bureaucratie et particulièrement la saisie d'évaluations de toutes sortes pour alimenter els évaluations informatisées.

En France le temps de travail des enseignants du premier degré est évalué à 44 heures hebdomadaires et celui des professeurs du second degré à 41h 17."

L'article est consultable au lien suivant:
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2014/03/03032014Article635294295184480861.aspx


L'étude officielle sur le temps de travail de ces professeurs est consultable au lien suivant:


https://www.gov.uk/government/uploads/system/uploads/attachment_data/file/285941/DFE-RR316.pdf

Toutes ces informations sont importantes mais...À quand une action visible ( par le public) ?? Un silence prolongé au-delà d'une certaine date serait un atout pour le projet Peillon et donc contre les enseignants.

#455: -

voir mes remarques sur la page de commentaire précédent..à mon avis on risque d'avoir une surprise du côté de l'avis du Conseil d'Etat qui risque de renvoyer le ministre et les syndicats signataires ou "abstentionistes" à leurs chères études pour non conformité du décret aux directives européennes sur le temps de travail...il faut donc déjà attendre cet avis..et en attendant informer sans relache collègues et camarades militants si l'on est dans un des syndicats signataires ou abstentionistes..pousser les autres à agir..pour l'instant j'ai réussi à faire signer entre 15 et 20 personnes (gros progrès depuis hier)..si chaque signataire en faisait autant la pétition passerait à plus de 50000 personnes et là nous aurions un levier...donc bougez vous

#456: francoise scoccia - Re:

Tout à fait d'accord, j'agis tous les jours, je suis d'un naturel optimiste, j'agis depuis le début, j'ai eu des revers, des silences à mes appels, parfois j'ai l'impression d'agir dans le vide, tout est vrai et tout est faux, il y a des "anciens" très engagés, d'autres totalement hermétiques, même chose pour les jeunes des dynamiques et ceux qui ont besoin de leur payes et qui préfèrent baisser la tête devant le couperet, des prof de espe, de fac, de prepa militants.... mais pas pour tout... des coincés, des battants mais comme vous dites, c'est un chemin de croix, il faut y aller! Il faut s'imaginer en haut quand on aura gagné et dire " no passaran !"  Resister: l'Histoire nous montre le chemin. "La Résistance " nous donne un Exemple que nous pouvons suivre à une échelle moindre, incomparable certes, la notre mais c'est l'Exemple merveilleux du dépassement humain. Au quotidien, individuellement, agissons! Avec l'Exemple de l'Histoire. Merci MADAME

Certains hésitent quand on parle "pétition", des le début, pour rassurer peut-être qu'un bon moyen est de vraiment souligner qu'on peut en même temps rester dans l'anonymat et apporter son soutien. Ça peut être décisif, le manque d'implication semble venir aussi de la. C'est en essayant de convaincre que je l'ai remarqué,signer semble présenter un risque aux yeux d'un certain nombre. En abordant très vite et systématiquement cette possibilité d'anonymat (que beaucoup semble ignorer),j'ai pu, ensuite, discuter avec une personne rassurée et plus réceptive.

#459: -

oui j'ai noté cela aussi.;certains collègues ont peur de leur ombre et sont infantilisés et infantiles à tel point que si c'est pas le chef d'établissement ou le syndicat qui "dit" alors ils "font" pas et ça quel que soit leur âge..actuellement chez ceux qui signent "chez moi" la plupart ont la quarantaine ou moins ..les plus vieux, s'en fichent et ne se sont pas gênés pour le dire..bon la plupart n'ont pas réalisé qu'à terme ils ne pourraient plus faire la montage d'heures dans le privé qu'ils font actuellement et qui leur permet de sacrément arrondir les fins de mois..et ça ça permettra peut être d'en faire bouger..;les choses vont prendre du temps car les collègues n'arrivent pas à admettre que un, le snes mente et deux que les choses soient si graves..surtout en collège...où ils pensent que la situation formalisée par le décret existe déjà..l'absence de culture juridique minimum chez les profs se fait sentir...c'est pas un hasard si ce sont souvent des prépa littéraires qui se sont "mobilisées"...certainement une "culture" générale supérieure chez ces collègues et une habitude d'analyse des textes qui les rend plus vigilants et plus perspicaces (je précise tout de suite que je ne suis ni en cpge ni prof de français ou de philo ça calmera tout le monde)

#462: francoise scoccia - Re:

Oui. Outre l'analyse de fond de nature juridique (forcément longue), disposer de quelques courts textes d'EXPLICATION DE TEXTE du genre du suivant pourrait être efficace, non ? Il ne faut surtout pas surestimer les capacités de lecture de la profession...

Point II de l'article 2 du projet :

Il est écrit :
"(...)les enseignants mentionnés à l’article 1 du présent décret sont tenus d’assurer, sur l’ensemble de l’année scolaire (...) :

II- Les missions liées au service d’enseignement qui comprennent les travaux de préparation et les recherches personnelles nécessaires à la réalisation des heures d’enseignement, l’aide et le suivi du travail personnel des élèves, leur évaluation, le conseil aux élèves dans le choix de leur projet d’orientation en collaboration avec les personnels d'éducation et d'orientation, les relations avec les parents d'élèves, le travail au sein d’équipes pédagogiques constituées d’enseignants ayant en charge les mêmes classes ou groupes d’élèves ou exerçant dans le même champ disciplinaire. Dans ce cadre, ils peuvent être appelés à travailler en équipe pluri-professionnelle associant les personnels de santé, sociaux, d’orientation et d’éducation."

Commentaire :

"Comprendre", cela veut dire "inclure", mais cela ne veut pas dire "se définir exclusivement comme".

Par conséquent, si les "missions liées" incluent les tâches citées, elles ne se définissent pas exclusivement par elles. 
Ce qui signifie qu'il pourrait exister des "missions liées" non citées dans le texte du projet.

Conclusion : le texte de l'article 2 laisse ouverte la possibilité de missions liées obligatoires, non définies en nature et en nombre, non comptabilisées et non rémunérées.

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Par ailleurs, en effet, une tribune un peu vigoureuse dans un grand journal à diffusion nationale, avec force pétitionnaires signataires, prenant tout de suite à la gorge le nouveau ministre et le mettant en garde sur le caractère inadmissible du projet, permettrait d'alerter aussi parents d'élèves, étudiants, autres collègues sur ce que nous ne sommes pas disposés à laisser faire.

#463: - Re: Re:

1) "comprennent" bien évidemment puisque dorénavant c'est l 'article L 912-1 du code de l'éducation qui "dit" ce qu'un enseignant doit faire ..;et que c'est la voiture balais par excellence puisqu'il y est écrit :" l'enseignant est responsable de l'ensemble de la scolarité des élèves"...cela date de 2005 et de la loi Fillon et je n'ai pas entendu un syndicat demander la suppression de cet article...c'est pourtant la clé..si cet article existe vous pouvez écrire tout ce que vous voulez dans le décet, les chefs d'établissement pourront vous demander ce qu'ils veulent.

2) une tribune un peu vigoureuse? il faudrait que nous soyons beaucoup plus nombreux..les trois syndicats non signataires pourraient le faire...ausssi

#460: Captif -

pas plus de respect..mais une connaissance "moins fine" du degré d'infantilsime, d'individualisme, de "jean foutisme" (= réaction de base a) je pars à la retraite bientôt je m'en fiche b) bah moi si on me demande de travailler plus je préparerai moins les cours et je ferai moins de devoir) et d'esprit d'analyse de la plupart des collègues...qui ne bougeront que quand le décret déploiera totalement ses effets (3 ou 4 ans) et qu'ils n'auront plus le temps d'aller donner des cours à droite et à gauche pour arrondir les fins de mois..c'est triste mais c'est l'état de mentalité de la majorité des enseignants..Le snes qui les connaît bien, outre mentir de la manière la plus effrontée, joue la dessus et je vous fiche mon billet qu'en novembre 2014 au moment des élections pro il se posera en"sauveur" du statut et ça passera..plus c'est gros plus ça passe chez les profs aussi malheureusement...

#465: francoise scoccia - Re:

Tout à fait d'accord encore une fois. Mais quel drame! au vrai sens du terme, car, avec des enseignants comme ÇA, on va "fabriquer" des générations des élèves "moutons de Panurge" qui deviendront des citoyens insipides!! Quel exemple !

Les enseignants sont ceux qui devraient, par leurs études et parce qu'ils sont là pour transmettre aussi des valeurs, agir de manière responsable , ils servent aussi d'exemple aux générations d'élèves qu'ils DOIVENT éduquer! Mais ou va-t-on ? Quelle démission massive dans la transmission des valeurs! Pratiquer la politique de l'autruche ne sert à rien, à part à enforcer davantage la tête et ne plus s'en sortir!

À quoi sert de faire des études si c'est pour ne pas appliquer les belles idées que l'on apprend consciencieusement pendant ces études ? Uniquement à avoir ses diplômes? Quelle débâcle! Sortons de notre torpeur!! Remettons-nous en question!

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Pour ceux qui sont à cheval sur l'orthographe: j'écris vite, je ne me relis que rarement et il y a en plus des accents que je ne sais pas écrire avec le clavier de mon telephone, enfin bref, je ne suis pas exemplaire...

#464: francoise scoccia - Re: Re: Re:

Ce n'est pas la quantité qui compte mais l'esprit du peu qui se bat. Si de Gaulle avait attendu de disposer de toute l'armée française au 18 juin 40, il n'y aurait pas eu d'appel. S'il y a eu appel, c'est bien qu'il manquait de troupes.

Nous avons la justice avec nous, ne pas l'oublier : c'est beaucoup. C'est même l'essentiel.

#467: - Re: Re: Re: Re:

Lui au moins il a eu les Médias, le médias plus exactement!

Actuellement, comme les journaux "sont à la rue", ils leur font "faire du tirage" avec des titres racoleurs. Pour l'instant avec les élections européennes et le remaniement ministériel, ça intéresse davantage que l'enseignement, pourtant socle des générations futures et donc, avenir de notre pays.

Les ministres de l'éducation successifs sont arrivés à la compression du système éducatif  encore mieux que ne l'a fait le sculpteur César à ses oeuvres!

Concernant les enseignants, qu'ils sortent de leur sideration et se remettent en question!

Françoise Scoccia le répète assez,et son expérience doit être prise en compte quand elle conseille de ne rien attendre des autres, quand elle souligne que le nombre de signataires de la petition doit être  important pour peser( en espérant respecter le sens de son propos)

#467: - Re: Re: Re: Re:

En effet, la seule chose qui compte est la conscience personnelle.

#468: - Re: Re: Re: Re: Re:

Mais enfin, il faut occuper tout le terrain occupable, médias compris, au moins par les commentaires de lecteurs, et aussi par une tribune (il y a d'éminents signataires dans notre pétition, des intellectuels et enseignants connus !). Ce qui ne signifie pas qu'il faut délaisser le démarchage de base in vivo en salles des profs (avec actions commandos dans les établissements adjacents, histoire de secouer le cocotier de l'hébétude générale).

#470: VT - Re: Re: Re: Re: Re:

Ce n'est pas la seule chose qui compte, mais c'est la première chose qui compte, puisque celle à partir de laquelle tout le reste s'évalue.

#469: VT - Où va la cogestion du SNES?

dans le mur..;c'est à dire une intégration probable seul, avant la fsu qui va suivre, dans la Cgt...le but de la "manoeuvre" est de demeurer  "le" syndicat de référence au ministère , de conserver pouvoir et influence et ..sur ce coup là le défi consistait à faire passer la suppression des décrets de 50 sans grève ni réaction pour pouvoir démontrer que "le snes tient ses troupes"..peu importe que les dites "troupes" soient roulées dans la farine de la plus mauvaise des manières..l'essentiel est la survie de l'appareil et des apparatchicks..même Ecole émancipée, engluée dans sa "co-gestion" du snes est restée sans voix et ne réagit pas.au total il n'y a qu'Emancipation et Uris qui disent la vérité...mais audience faible...et de continuer de se présenter pour le Snes comme le syndicat majoritaire qui "défend" le statut....cela n'abusera que ceux qui ont envie de se laisser abuser.

#465: francoise scoccia - Re:

Certes, aux élections professionnelles, le SNES se posera en sauveur du statut qu'il a activement démoli. Mais il se trouvera peut-être au moins un professeur par lycée pour dénoncer clairement la supercherie: nous nous exprimerons. Je pense que cela va faire des adhésions à FO, dans un nombre intéressant, puis nous discuterons, puisque manifestement certains ont oublié leurs principes et ne raisonnent plus que par le nombre: alors comptons les troupes, puisque les principes se sont évanouis dans la cogestion.

#473: francoise scoccia - Re: Où va la cogestion du SNES?

Affichant un style démocratique dont nous connaissons la facticité, la direction nationale du SNES laisse libéralement relayer les idées de la tendance Emancipation sur la liste de diffusion du SNES cpge. En effet, la direction est sûre de pouvoir écraser la minorité dans son centralisme si démocratique: aidons ces gens, car ils nous aident, comme FO, et à peu près pour les mêmes raisons.